Le 4è Congrès du Snacking a tenu toutes ses promesses

7 Juin 2013 - 3021 vue(s)

Rendez-vous désormais installé de la profession, le Congrès du Snacking, dont la quatrième édition haute en couleurs s’est tenue à Paris le 6 juin dernier, était particulièrement attendu alors que le secteur connaît depuis quelques mois ses premiers signes quasi historiques de ralentissement. Près de 180 participants ont ainsi répondu présent à cette manifestation durant laquelle experts, restaurateurs, grand chef, boulangers, acteurs de la grande distribution et des circuits alternatifs mais aussi fournisseurs et distributeurs se sont succédé à la barre pour exposer leur vision quant aux mutations d’un secteur qui reste malgré tout un vrai vecteur de croissance face à l’évolution des modes de consommation renforcée par la crise. Si la totalité de la restauration hors-foyer enregistre un recul de 1,3% au premier trimestre 2013, succédant à une baisse de 2,2% en 2012 soit 114 millions d’occasions de consommation en moins selon Christine Tartanson de NPD Group, la restauration rapide représente aujourd’hui près de 60 occasions par an et par habitant, soit plus d’une par semaine, et 18 Md€ dépenses au total, ce qui équivaut à 49% du total de la restauration commerciale ! Aujourd’hui entrée dans les mœurs, la vente à emporter constitue l’usage de plus répandu en restauration rapide avec 70% des occasions. De quoi continuer, alors que les arbitrages économiques des consommateurs se confirment, à susciter les plus vives convoitises et d’amener même certains acteurs chaînés de la restauration à table, comme Del Arte ou El Rancho représentés lors du Congrès, à adapter leur modèle en proposant des alternatives rapides.

Le snacking consommé partout

Dans cette lignée, le snacking investit aujourd'hui d'autres créneaux que ces canaux de distribution historiques. La GMS tout d'abord avec des enseigens comme Casino Proximité ou Intermarché qui soignent aujourd'hui leur proposition déjeuner et la mise en avant de cette offre en magasin, jusqu'à proposer des espaces de dégustation aménager pour permettre une consommation assise sur le pouce. Mais aussi des sites profitant de flux importants comme les aéroports, gares ou autres centres commerciaux. "Le marché du snacking est encore loin de la saturation et dispose encore de sérieux leviers de développement, indique Alice Darmon, fondatrice du cabinet Stratégies Créatives. La vente au comptoir ne pèse ainsi que 10% du CA total en restauration collective et 34% en restauration commerciale avec encore des axes d'amélioration quant à la composition des offres et leur disponibilité au fil du temps. Sans oublier la restauration hôtelière où tout reste encore à construire."

Des boulangers à l'écoute

Précurseur parmi les métiers de bouche, les boulangers ont également parfaitement assimilé l'intérêt qu'ils avaient à tirer de la mise en place d'une offre déjeuner plus élaborée. "La part de l'offre salée dans le CA des boulangeries ne cesse d'augmenter pour atteindre 13% en 2012, souligne Nicolas Nouchi, du cabinet CHD Expert. Pour le consommateur, l'offre en boulangerie-pâtisserie est devenue une véritable alternative à la restauration traditionnelle et rapide, en particulier le midi, avec des tarifs aussi, sinon plus attractifs, et un prix moyen du sandwich en boulangerie-pâtisserie tournant autour de 3,20€".

 

Découvrez le compte-rendu du Congrès en images et en chiffres dans le numéro de France Snacking de la rentrée mais aussi en partie dans la prochaine lettre SnackingInfos du 13 juin prochain

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