Siben N'ser : « Je suis redevenu propriétaire à 100% de Planet Sushi »

12 Septembre 2013 - 46895 vue(s)

Après avoir accueilli en 2011 deux actionnaires majoritaires, les fonds d’investissement Céréa Capital et Azulis Capital à hauteur de 50,8% du capital, le PDG-fondateur de Planet Sushi confie à France Snacking avoir racheté cet été 100% du capital. C’est dorénavant seul aux commandes et entouré d’une nouvelle équipe, qu’il va fêter sur les douze mois à venir les 15 ans de la chaîne. Le réseau de 63 unités dont 24 en propre vise les 73 M€ de CA cette année et présentera les pilotes de sa nouvelle identité dans quelques semaines.

L’entrée au capital des deux fonds d’investissement en 2011 devait vous permettre de booster le développement ? Où en êtes-vous aujourd’hui et pourquoi vous séparer  ?

Comme toute la restauration, nous avons subi en 2012 et au premier semestre 2013 la crise  avec des consommateurs moins enclins à commander ou sortir au restaurant. En outre, le marché du sushi plus mature a vu débarquer un grand nombre de concurrents, notamment dans les centres commerciaux et en centres villes. Ajoutez à cela des franchisés et des banques qui prennent plus de temps pour ouvrir les restaurants et vous avez tous les ingrédients qui font que nous n’avons pas ouvert autant que prévu. Mais l’activité est bien repartie sur ce second semestre et nos ambitions sont importantes. Quant à nos partenaires financiers entrés en 2011 au capital, nous avions des divergences d’opinion sur ces constats et sur la stratégie à suivre ce qui nous a poussés à nous séparer en juillet dernier. J’ai racheté leurs actions et suis aujourd’hui de nouveau propriétaire à 100% de l’entreprise que j’ai créée en 1999.

Quelle est donc votre stratégie aujourd’hui ?

L’objectif est de garder notre longueur d’avance, renforcer nos points forts tout en offrant à nos clients une meilleure lecture de notre savoir-faire. Nos restaurants réalisent entre 1 et 3 M€ de CA pour un TM de 35€. Nous avons réalisé un volume d’affaires de 66 M€ en 2012 et visons les 73 M€ cette année. Près de 20 unités sont signées et devraient ouvrir dans les prochains mois pour nous conduire à 110 unités prévues à l’horizon 2015. Contrairement à ce que certains affirmaient, le sushi n’est pas un phénomène de mode mais il s’est inscrit durablement dans le paysage de la restauration. Face à une concurrence de plus en plus virulente qui copie sans vergogne et un univers de la restauration livrée japonaise plutôt dynamique, on doit se réinventer.

Quels changements à prévoir?

J’ai décidé de procéder à un rajeunissement de l’enseigne tout en instaurant les nouveaux codes de modernité à la fois proches du fast-food mais surtout du luxe à la manière d’un Fauchon et d’un Ladurée. Nous sommes positionnés prémium et nous comptons bien le rester. En tant que créateur de ce marché à la fin des années 90, nous avons été et nous devons rester des créateurs de tendance. C’est pourquoi notre modèle va être revisité tout en gardant les forces de Planet Sushi : cette forme d’artisanat avec une production dans les restaurants, un choix rigoureux de produits et 3 modèles d’implantation. Deux nouveaux flagships devraient voir le jour dans les prochains mois, l’un place Pereire dans le 17e  arrondissement de Paris où nous allons pouvoir enfin ouvrir après plusieurs mois de conflit avec la copropriété, un nouveau modèle de type take away et VAE exclusivement. L’autre est prévu avenue Kleber avant la fin de l’année. L’image sera entièrement relookée.

Des changements dans votre équipe ?

En effet, pour me seconder, j’ai nommé Laurent Kruch directeur général de Planet Sushi. A la tête de la société d’études Territoire et Marketing, c’est un expert du monde de la franchise qui a accompagné de nombreux réseaux dans leur développement et qui bénéficie d’une vraie légitimité pour m’accompagner dans le déploiement de la chaîne en France comme à l’étranger. En effet, Planet Sushi nourrit de grandes ambitions hors frontières dans d’autres zones que la Floride, Ibiza et le Maroc où nous sommes déjà installés. En effet d’ici 2015 plusieurs projets sont bien avancés dont une master franchise en Suisse, des ouvertures en Belgique mais aussi un gros projet en Colombie, au Panama, en Equateur et au Venezuela

 

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Siben N’Ser, PDG de Planet Sushi

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