Alors qu’il vient d’ouvrir fin octobre sa 5e unité au sein du centre commercial Aéroville en région parisienne, le concept de bretzels sucrés et salés Bretzel Love s’apprête à accueillir un nouveau partenaire financier dans son capital. Un levier qui va permettre selon ses créateurs de porter le développement à une dizaine d’unités par an. Johan Assuied (à droite) cofondateur de la chaîne avec Patrick Abbou, détaille les forces de leur concept qui réalisait fin 2012 un CA de 2M€. Il revient sur les grandes lignes de leur projet de croissance.
Pourquoi l’idée du bretzel en France ?
Lorsque nous avons imaginé ce concept en 2008, nous souhaitions offrir une alternative à la restauration rapide avec des produits de qualité et nomades mais qui puissent répondre à tous les moments de consommation de la journée y compris hors déjeuner. Parmi nos sources d’inspiration, le succès rencontré aux Etats-Unis par des chaînes de bretzel comme Auntie Anne’s Pretzel’s avec ses 1400 points de vente nous laissait penser qu’en adaptant le concept du bretzel à la France, il y avait un vrai potentiel grâce à un produit qui se mange dans toutes les circonstances. L’avenir nous a donné raison. Notre projet de bretzels sucrés et salés fabriqués sur place et servis dans un cadre raffiné nous a permis d’être finalistes en 2009 du concours des jeunes créateurs Unibail-Rodamco. Suite à quoi notre première unité a été ouverte avec succès dans le centre commercial des Quatre Temps à la Défense sur 19 m² avant de séduire des investisseurs. En effet, en 2011, nous sommes parvenus à une première levée de fonds à l’aide de la banque Rothschild auprès du fonds d’investissement Newfund, entré à 30% dans notre capital. Une bouffée d’oxygène qui nous a rapidement permis d’accélérer et d’inaugurer en propre les unités de la rue Vavin à Paris dès 2011 puis des centres commerciaux du Forum des Halles et de Val d’Europe en 2012 avant d’inaugurer Aéroville en octobre dernier.
Vous parlez d’un vrai succès. Quelles sont les lignes de forces du concept ?
Tout d’abord la fabrication maison de notre pâte à bretzel qui est un vrai gage de qualité. Avec notre fournisseur, nous avons mis au point un mix exclusif qui permet à chaque unité de réaliser sur place et toute la journée son pâton, de le former selon un savoir-faire propre puis de le cuire en flux tendu pour des produits toujours croustillants et chauds. Ensuite, Bretzel Love propose une large gamme de bretzels sucrés bien sûr avec des références sucrées, pralin, choco ou cannelle mais aussi des bretzels salés pour un grignotage nomade avec nos références aux oignons, au sel, pavot-sésame ou parmesan. A cela s’ajoutent bien sûr nos produits signatures à l’image de la Bretzarella, cette adaptation de pizza en forme de bretzel ou encore le bretzel dog, un hot dog maison qui nous permettent véritablement de nous différencier. Dès 2009, nous avions également ouvert nos propositions à des recettes de bagels déclinées sur 3 pains différents, des sandwichs et des formules menus comprises entre 7,5€ et 9,50€. Du kiosque de 20 m² au point de vente de 60 m², nos performances au m² sont aujourd’hui très enviées.
Bretzel est-il voué à s’implanter uniquement en centre commercial et quels sont vos projets ?
Sur 5 points de vente pour le moment ouverts, 4 sont en centres commerciaux et un en centre-ville. Notre volonté est de poursuivre bien sûr notre collaboration avec les foncières comme Unibail-Rodamco, Klépierre ou encore Altaréa avec qui nous avons encore programmé 2 ouvertures l’an prochain en février à Vélizy et en mars à Villeneuve-la-Garenne. Mais nous sommes aussi approchés par de gros intervenants ou concessionnaires en gares ou aéroports où Bretzel Love a tout à fait sa place puisque notre offre est adaptée toute la journée. Nos discussions ont également abouti avec un nouveau fonds d’investissement qui devrait faire son entrée dans notre capital en tout début d’année 2014. Si nous préférons pour le moment taire son nom, pour autant ce nouveau partenariat va nous permettre d’accélérer notre développement avec des perspectives de 8 à 10 ouvertures par an en propre puis sans doute ensuite en franchise.