La file d’attente qui s’allongeait à vue d’oeil ce lundi 16 décembre pour le retour de Burger King à Paris en fut une illustration marquante : les Français ont aujourd’hui la « culture » du burger. A tel point que ce produit encore il y a peu circonscrit aux grandes enseignes de fast-food n’en finit plus de percer toutes les strates de la restauration. Ainsi selon Bernard Boutboul, directeur du cabinet Gira Conseil qui a réalisé une étude sur le phénomène, « depuis 2 ou 3 ans, les restaurants dits traditionnels se sont mis à proposer des burgers à leur carte », rendant ainsi ses lettres de noblesse à un sandwich jusque-là symbole de malbouffe. Il estime ainsi à « 75 à 80% » la part des restaurants traditionnels français (110 000) qui proposeraient aujourd’hui le hamburger à leur carte, enregistrant « une hausse de 40% de ses ventes en deux ans, c’est incroyable ».
Les 2è plus gros consommateurs en Europe
La déferlante des enseignes de burgers revisités à la sauce gourmet n’aura donc fait qu’exprimer de manière visible une demande latente des clients. Ainsi, rappelons que selon une étude de NPD Group, les Français ingurgitent aujourd’hui 14 burgers par an et par habitant au restaurant, les plaçant au deuxième rang européen après le Royaume-Uni (17 unités). De quoi donner du baume au cœur du 2è acteur mondial du burger, qui 15 ans après son départ de France, entend jouer rapidement les premiers rôles dans l’hexagone avec à moyen terme l’ouverture de 350 à 400 restaurants grâce notamment à sa joint-venture avec le Groupe Bertrand.
La rencontre de la restauration rapide, la boulangerie, la distribution et l'alimentation nomade.
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