Merry Christmas and happy new Year !

17 Décembre 2013 - 2456 vue(s)

Pourquoi titrer cet édito dans la langue de Shakespeare me direz-vous au risque de contrarier les puristes de la langue de Voltaire ? Parce que joyeux Noël et Bonne Année en anglais ça sonne mieux et surtout ça adoucit la portée des mots.

En effet, comment peut-on décemment souhaiter tout de go de bonnes fêtes quand on sait à l’avance qu’en guise de cadeau sous le sapin, la restauration récupère 3 points de TVA au 1er janvier, quele moral des ménages a encore perdu un point en novembre dernier et que la croissance est loin de repartir à la hausse ? Bonne année M’sieurs Dames ! Certes ce n’est pas une surprise mais quand même. Dommage que nos syndicats n’aient pas plus franchement joué les bonnets rouges pour enguirlander nos dirigeants ni même enfourcher leur cheval de bataille pour défiler eux aussi sur le périphérique et demander un geste. Car sur le terrain, les professionnels de la restauration rapide ont les« boules ». Avec ça, on aurait largement de quoi décorer un arbre de Noël. En manifestant leur grogne de manière plus audible, ils auraient surtout rappelé pourquoi c'est une injustice pour la restauration rapide. De même ils se seraient mieux prémunis des critiques.

Car comme le secteur dans son ensemble, notre branche risque les procès d’intention en début d’année lorsque les étiquettes vont valser. Ceux qui n’auront pas un tout petit peu préparé le terrain, vont être contraints de répercuter nette la douloureusesur la facture. Comment pourrait-il en être autrement vu le peu de marge de manoeuvre ? Et pas possible de l’absorber, même en partie tant le modèle de la restauration rapide a été mis à dure épreuve en passant de 5,5 à 10 % de TVA en peu de temps. Les plus prudents auront certainement su faire preuve d’anticipation en distillant déjà sur leurs deux dernières cartes de printemps et d’automne, des augmentations tarifaires quand ils n’ont pas complètement bousculé l’offre pour flouter les repères. Si rien n’augure de la réaction des consommateurs face à ce renchérissementde la restauration, tout le monde marche sur des oeufs alors que lesecteur est à l’asphyxie. Car l’élasticité au prix a ses limites et en cas de rejet, la seule gagnante pour le coup serait la Gamelle…

Que cela ne vous empêche pas de passer de bonnes fêtes de fin d’année. Nous vous souhaitons avec mon équipe, nos meilleurs voeux pour 2014.

Paul Fedèle, Rédacteur en chef de France Snacking

 @FEDELEPaul 

Découvrez le sommaire du prochain France Snacking n°26, retrouvez le numéro en ligne dès le mardi 19 décembre et dans votre boîte aux lettres dans quelques jours. 
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