Le marché de la restauration rapide mondial estimé à 205 md€ selon Xerfi est resté sur sa faim en 2013 avec un essoufflement de l’activité dans les pays occidentaux touchés par la crise et par un climat concurrentiel tendu. Un ralentissement structurel des ventes et des bénéfices qui reflète, selon le cabinet qui vient de publier une étude sur les grands groupes mondiaux de la restauration rapide (Fast-food Companies –World), à la fois la fragilité persistante des dépenses de consommation mais aussi la saturation croissante du marché du fast-food. Le cabinet parle d’une grande densité des réseaux d’enseignes dans les grandes agglomérations, une concurrence forte face à la stagnation de la demande et l’adoption du modèle fast-food bien au-delà des traditionnelles chaînes de burger.
Le cabinet spécialisé dans les études sectorielles souligne l’appétit grandissant des chaînes pour les marchés émergents dont la demande est portée par une classe moyenne dont le pouvoir d’achat ne cesse d’augmenter. Par exemple, face à une croissance mondiale du fast-food estimée à 2,5% entre 2009 et 2013, le marché indien a décollé de 41% sur le même période. D’où la concentration des multinationales sur ces nouveaux marchés qui regorgent d’opportunités. La chaîne Burger King a annoncé vouloir ouvrir 1000 nouveaux restaurants en Chine d’ici 2019 alors que McDonald’s a inauguré en moyenne, 10 nouvelles enseignes par semaine en 2013.
La franchise constitue la principale stratégie de développement de ces majors du fast-food à l’exemple de Burger King qui a divisé par trois en 2012 le nombre de ses filiales et élargi son réseau de franchises.