Le Snarr plus que jamais combatif

28 Mars 2014 - 2736 vue(s)

La présentation du bilan 2013 du Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide le jeudi 27 mars a été l’occasion d’assister au passage de témoin entre l’ex-président du Snarr, Vincent Quandalle qui a annonçait qu’il quittait par la même la restauration rapide avec le nouveau Président, Alexis Bourdon élu par le conseil d’administration le 25 mars. C’est donc sous la forme d’un « au-revoir/bilan » que Vincent Quandalle a introduit la présentation des travaux de l’assemblée générale du Snarr. L’ex DG délégué au développement chez McDonald’s n’a pas pris de pincettes face aux pouvoirs publics représentés dans la salle pour rappeler comme la profession n’était pas assez connue et reconnue alors qu’elle traverse des temps difficiles et qu’elle a dû assumer, digérer et réagir face à un certain nombre de changements de cap des gouvernants notamment sur le fait maison, le temps partiel sans compter la hausse de la TVA pas vraiment compensée par le CICE. Et que si la branche avait progressé en 2013 dans un marché baissier, « ce n’était que grâce à ses investissements ».

Vincent Quandalle n’a pas manqué non plus de souligner tous les obstacles qui se sont accumulés l’an dernier dans une année où le choc de simplification promis avec la dématérialisation (à laquelle le syndicat est favorable dans l’absolu) s’est révélé un sujet de dupe face aux principaux émetteurs qui s’apprêtaient à faire assumer à la seule restauration, le coût de cette mutation. Ce qui n’avait pas manqué de soulever l’ire du syndicat qui s’était fendu d’une tribune virulente à l’égard des émetteurs et face auxquels il reste très mobilisé. L’ex-président du Snarr a donc conseillé à tous les restaurateurs de se montrer « très durs » dans les négociations avec les émetteurs qui ne jouent pas le jeu (des accords ont a contrario été signés avec de nouveaux acteurs dont Monéo), voire même de se retourner vers le syndicat afin de ne pas se retrouver à termes étranglés par des commissions disproportionnées.  

Les différents responsables des commissions du Snarr Hubert Mongon pour les Ressources Humaines, Ramain Garnier pour la Prévoyance, Véronique Hamon pour le Juridique et Fiscal puis Elise Wack pour la Sûreté alimentaire ont fait un état des lieux des chantiers en cours et à venir. Le Snarr a pu souligner la modernité de la branche et sa capacité à négocier dans un contexte réglementaire par clair et obtenir un accord avec les partenaires sociaux notamment sur le temps partiel malgré les tergiversations au plus haut de l’Etat sur le sujet.

Au registre des sujets à venir et des chantiers ouverts pour 2014, les différents intervenants ont rappelé les négociations en cours sur une nouvelle grille des salaires, pas encore acquise mais dont les discussions devraient aboutir la semaine prochaine, la réforme de la formation professionnelle, la pénibilité, la pacte de responsabilité, la prévoyance, l’affichage des allergènes… mais aussi les food-trucks, un sujet sur lequel le Snarr a ouvert une réflexion.

Pour conclure l’AG,  Alexis Bourdon a salué le gros travail de l’équipe du Snarr et toutes les dimensions des chantiers à venir face à un gouvernement qui complexifie les règles. «  Il va falloir se poser collectivement la question des moyens. Quels liens avec les autres syndicats, le Medef pour être plus audible et se renforcer alors que le marché de la restauration  a perdu 180 millions visites en deux ans ». Le nouveau président du Snarr a aussi rappelé le besoin de collecte de données auprès des adhérents pour disposer d’informations représentatives pour mieux manœuvrer et peser sur les dossiers économiques et sociaux.  « Nous ne sortirons de cette crise qu’en apportant de la valeur et en donnant l’envie au gens d’aller au restauration », a-t-il ajouté.

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