C’est en toute discrétion que le groupe coréen SPC a posé étendard le 21 juillet à Paris en ouvrant sa tête de pont dans le 1er arrondissement, à l’angle de la rue Lantier et des Lavandières Sainte Opportune en lieu et place d’une boulangerie rachetée il y a six mois. Pas de Tour Eiffel dans son logo comme en Corée, en Chine ou aux Etats-Unis où la chaîne mise sur l’esprit français, pas non plus de gâteau à la patate douce ou aux haricots rouges comme sur son marché domestique mais une offre tout ce qu’il y a de français dans ce premier établissement hexagonal en propre de 200 m² et d’une quarantaine de places avec des viennoiseries, un large panel de pains et de snacking depuis les sandwichs en passant par les quiches salées, les croque-monsieur, pizzas et autres salades dans des formules menu qui débutent à 6,70€.
La chaîne coréenne, créée en 1988 sur le modèle de « Boulangerie à la française » et qui compte plus de 3000 points de vente dans le monde veut aujourd’hui accélérer hors de ses frontières. Après la Chine où le groupe est entré en 2004 et où il annonce plus de 125 franchises à Pékin, Tianjin et dans d’autres villes chinoises avec une prévision de 500 boulangeries avant la fin 2015, SPC mise sur les Etats-Unis avec déjà une quarantaine de Paris Baguette depuis 2009 à Los Angeles et New York mais aussi de grandes ambitions sur les marchés francophones, notamment en Europe et au Canada pour diffuser le label France (un comble !). « Paris Baguette deviendra une marque mondiale en entrant sur les marchés internationaux, dont la France », a déclaré le patron du groupe SPC, le milliardaire Hur Young-in, 27è fortune de son pays.
Le groupe qui a fondé un Institut franco-coréen de Boulangerie et a travaillé avec un MOF pour affiner son offre française se donne quelques mois pour jauger le marché et avancer ses pions en 2015. Pour autant ce passage par la case France et ce « ressourcement », est une aubaine à l’heure où la chaîne vise sérieusement une accélération à l’international.
Photo France Snacking