L’hospitalité, le maître-mot de Serge Trigano, parrain d'Equip'Hôtel

12 Novembre 2014 - 3928 vue(s)

Parrain du salon Equip’Hôtel dont le SYNEG est partenaire, Serge Trigano appartient à ces figures qui ont marqué l’industrie touristique française. D’abord au Club Med où son nom restera intimement lié à l’histoire du voyagiste puis aujourd’hui  à travers Mama Shelter qu’il a fondé avec Philippe Starck, Cyril Aouizerate ses deux fils Jérémie et Benjamin. Son modèle là encore bouscule tous les codes existants avec un hébergement urbain inédit, des emplacements improbables, un luxe abordable au plus grand nombre et une restauration dont le succès dépasse les attentes les plus optimistes.  Histoire d’un retour en grâce.

Comment est né Mama Shelter ?

Le Mama Shelter est né d’une rencontre entre des hommes et des femmes qui voulaient faire changer la façon de voyager et de découvrir des villes. Sans étude de marché ou de marketing. , L’idée était d’offrir la possibilité de séjourner dans un lieu où on pourrait tout à la fois dormir, prendre un verre, dîner, écouter un concert et partir à la découverte de la ville. Le défi était de faire des lieux qui soient beaux où chacun se sentirait à l’aise et le tout à un prix accessible au plus grand nombre. Après des nuits d’angoisse, des rendez-vous de galères, des menaces, on a réussi il y a 6 ans avec mes fils et l’équipe de co-fondateurs à ouvrir le MAMA de Paris. Comme l’esprit du MAMA est totalement en phase avec les attentes des voyageurs ou des citadins, ce fut un succès immédiat. Et on se bat tous les jours pour qu’il dure.

Quelles sont les valeurs fortes de l’enseigne 

C’est d’abord la création d’un lieu de vie, de rencontres et de fête autour d’une vraie restauration et d’un bar qui sont les piliers du concept avec des chambres au-dessus. C’est encore son aspect abordable bien que signé par un grand designer. C’est un regard nouveau posé sur les villes et sur la manière de vivre un court séjour décidé en dernière minute sur des destinations faciles d’accès et sur un positionnement tarifaire attractif à partir de 59€ la chambre. C’est enfin une rupture avec les codes hôteliers traditionnels. On ne parle pas vraiment d’étoiles mais  de manière de recevoir en toute modernité. Chaque chambre est décorée par Philippe Starck et équipée notamment d’un iMac. On réserve aussi directement sur notre site Internet sans passer par des intermédiaires. Utilisé à 90%, ce canal nous permet de dépasser les 80% de taux de remplissage et de maintenir des prix de chambres très abordables. Enfin en décidant de positionner nos MAMA dans des quartiers ignorés par l’hôtellerie classique voire de prestige. Mais peut être que le plus important c’est l’équipe. On a su s’entourer d’hommes et de femmes qui ont une véritable envie de faire vivre des moments de bonheur à nos clients.

Pourquoi la restauration est si importante

Chaque MAMA est conçu sur une trame commune avec, dès l’entrée un plafond inondé de tags dessinés par Tarek Benaoum, une absence de lobby mais rapidement les grandes tables d’hôtes,  le bar et le restaurant. Contrairement à de nombreux hôtels où la restauration est vécue comme un mal nécessaire, chez nous elle fait partie de notre ADN tout comme le bar qui lui est intimement rattaché. Nous réalisons aujourd’hui à Paris, entre 500 et 800 couverts par jour dont 25% de clients qui séjournent au MAMA. L’endroit est devenu un vrai lieu de destination où l’on peut prendre à toute heure de la journée un plat ou une pizza qu’on peut sans difficulté monter dans sa chambre. C’est notre forme de room-service. Le succès est tel que nous sommes aujourd’hui devenus d’abord des restaurants qui réalisent près de 53% de notre chiffre d’affaires (*).  A la base du concept, un principe de tables d’hôtes où se réunir autour de plats à partager à 10, 20, 30, en groupe de travail ou pour fêter un événement. Mais aussi un lieu où l’on peut venir seul, en couple, ou en famille. L’accessibilité est la clé de cet espace de vie animé régulièrement par des concerts. Le chef Alain Senderens nous a aidés à construire notre identité culinaire et c’est son second Jérôme Banctel qui nous accompagne aujourd’hui avec une cuisine de partage. On a mis en place certains plats incontournables comme le Parmentier de canard, la cocotte de coquillettes ou encore le triffle. Il a été de grand conseil aussi pour la conception des cuisines qui seront de plus en plus ouvertes sur la salle.

 (*) 20 M€ de CA en 2013 et 40 M€ prévus en 2014

Source SYNEG INFOS www.syneg.org 

Le salon Equip'Hôtel se tient du 16 au 20 novembre à Paris-Expo, porte de Versailles

 

 

 

 

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