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La France aussi tourne snacking

15 Avril 2015 - 7030 vue(s)
A l'occasion du Forum Vitagora le 14 avril dernier, IPSOS présentait les résultats d'une enquête menée sur les pratiques de consommation sur le pouce. Même attachés au repas traditionnel, les Français sont en passe de s'y convertir... à leur manière.

Longtemps réticents à se convertir aux pratiques du snacking, les Français s'approprient de plus en plus les principes d’une consommation « sur le pouce » si l'on s'en réfère à la dernière étude réalisée par IPSOS pour le Forum International Vitagora, qui s’est tenu ce mardi 14 avril à Dijon. L’enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de plus d’un millier de personnes ayant entre 16 et 70 ans révèle ainsi que « 4 français sur 10 affirment « déjeuner sur le pouce » au moins 1 fois par semaine et 23% dîner rapidement», souligne Lise Brunet, directrice de clientèle au département Tendances et Prospectives du cabinet. Le domicile (52%) et le lieu de travail (41) sont les lieux les plus fréquentés pour les repas snacking. L’après-midi reste un moment particulièrement stratégique pour le grignotage hors-repas également puisque 50% des sondés affirment recourir à cette pratique au moins un après-midi par semaine et 26% au moins 3 fois !

A contre cœur

Pourtant, si les Français tendent à se convertir aux pratiques du repas déstructuré, il semblerait que ce phénomène soit davantage la résultante d’une contrainte plutôt que d’un souhait profond.  En effet, 87% des sondés affirment que le repas est un moment important à partager en famille ou entre amis, et 90% pensent que le repas doit se prendre autour d’une table autant que possible quand plus de 50% de Russes, 47% de Brésiliens, et 34% d’Américains avouent « rarement s’assoir à table pour manger » ! Alors, où chercher les motifs de cette conversion ? Sans surprise, les rythmes de vie qui s’accélèrent arrivent en tête des raisons citées, 53% des Français affirmant manger sur le pouce « s’ils sont pressés ». Ils sont d’ailleurs 56% à acheter dans ce cas leur repas « tout prêt » pour le consommer sur place (23%) ou l’emporter (33%) contre 44% ayant recours à la gamelle préparée au domicile mais « cette catégorie concerne davantage les Femmes et les individus de plus de 45 ans, plutôt basés en province », précise Lise Brunet. Les critères clés d’achat cités sont avant tout le prix et la facilité d’accès, mais aussi la qualité, la rapidité, la propreté du lieu et le choix large, jugés « importants ». Des facteurs qui favorisent notamment la GMS (circuit fréquenté par 52% des sondés) et les boulangeries (48%), devant les fast-foods (32%), les « lieux de type sandwicheries, kebabs » (31%), les centres commerciaux (25%) et les drive (17%).

Le snacking doit savoir encore évoluer

Que ce soit pour le lieu d’achat, le lieu de consommation, ou même le choix des produits, les Français concilient un certain traditionalisme avec la pratique de la consommation « sur le pouce ». Lorsqu’on les interroge sur les raisons de ne pas plus souvent consommer sur le pouce, 45% d’entre eux répondent « parce que ce n’est pas bon » et 35% « parce que je veux faire de vrais repas ». Les plats prêts à consommer souffrent encore d'une image dégradée auprès des clients puisqu’ils sont aujourd’hui 48% à en consommer au moins une fois par mois contre 53% en 2012. Enfin, Lise Brunet a identifié au vu de l’étude les principaux leviers de développement pour le futur du snacking qu’elle résume en 3 points. Premièrement,  le recours à des produits sains, faits maison, ressemblant à un vrai repas et tenant dans un budget limité. Deuxièmement, des packagings axés sur la conservation de la fraîcheur et la praticité d’usage. Enfin, la volonté de pouvoir personnaliser ses produits à manger sur le pouce.

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