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L’atout livraison

13 Octobre 2015 - 4069 vue(s)

Après Google Eat, UberEATS (*), c’est au tour d’Amazon de s’intéresser sérieusement à la livraison à domicile. Et c’est officiel puisque le géant de la distribution a publié cet été sur Linkedin des offres d’emplois dans le cadre d’une nouvelle activité baptisée « Amazon Restaurants ». L’arrivée de ces mastodontes sonne comme un  coup de tonnerre dans le petit monde de la livraison. Si pour le moment, le terrain de jeu d’Amazon ne semble être que de l’autre côté de l’Atlantique, au train où vont les choses, c’est-à-dire à celui des réseaux, il y a fort à parier qu’il nous arrive très bientôt. Il faut dire que chez nous aussi, une forme de frénésie semble avoir touché le pays depuis quelques mois. Rapport de cause à effet ? Sans doute une simple coïncidence. Pour autant, le marché de la livraison  jusque-là émergeant, évangélisé par quelques acteurs parmi lesquels Allo Resto ou Resto-In, s’est mis à bouillonner au rythme de l’apparition d’une kyrielle d’acteurs d’intermédiation qui livrent en 30mn. Des start-up à la UBER aux noms de Take Eat Easy, Deliveroo, Foodora, Tok Tok Tok dont la plupart n’ont pas l’intention de faire de la figuration. Take eat Easy vient de lever début septembre 10 M€, la maison mère britannique de Deliveroo a quant à elle récupéré 70 M€ et Foodora a fusionné avec son concurrent Urbain Taste, propriété de Delevery Hero. C’est dire si la bataille va être sérieuse entre des modèles qui se ressemblent. A chacun donc de tenter la différenciation comme la livraison à vélo ou en scooter électrique pour Foodora. Face à eux le marché s’est enfin ouvert. D’un côté, les restaurateurs  en mal de fréquentation, surtout le soir, se sont mis à regarder d’un œil un peu plus bienveillant ce gisement de croissance. De l’autre côté, les consommateurs toujours plus avares de leur temps ont découvert par le biais d’outils plus conviviaux et interactifs, une palette de propositions alimentaires bien plus ouvertes que les seuls pizza et sushi. De quoi créer un cocktail gagnant et peut-être de livrer aux restaurateurs sur un plateau, un chiffre d’affaires additionnel si précieux par les temps qui courent.

(*) Lire aussi l'info sur l'arrivée effective d'UberEats à Paris, parue le 14 octobre

Paul Fedèle, Rédacteur en chef France Snacking 

 @FEDELEPaul

 

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