Pascal Prély, comment se porte aujourd’hui le réseau Patàpain ?
Avec 53M€ de chiffre d’affaires réalisés en 2014 et une croissance de +2% à périmètre constant, l’enseigne se porte bien. Nous restons pourtant extrêmement vigilants dans le contexte ultra-concurrentiel d’un marché atone de la restauration rapide. Alors qu’au début des années 2000, 50% de notre réseau était franchisé, nous avons fait le choix d’abandonner progressivement ce modèle afin de mieux maîtriser notre concept et son développement. Aujourd’hui, seules 3 unités restent franchisées sur les 45 restaurants que compte Patàpain et nous entendons bien poursuivre dans cette voie quitte à aller moins vite que d’autres enseignes. Cela ne nous empêche pas, grâce à notre équipe de 750 salariés, d’être audacieux et innovant dans nos offres comme dans nos formats de restauration.
Justement 2015 aura été l’année des nouveaux concepts restaurants, quelles sont vos orientations ?
En février, nous avons en effet inauguré notre nouveau concept sur le restaurant historique de Montluçon. Des comptoirs de vente distincts pour la vente à emporter ou la restauration sur place permettent de fluidifier les files d’attente alors que l’unité dispose d’une centaine de places assises. Celle-ci s’articule autour de 3 pôles, clairement matérialisés par des arches, autour des offres phares de l’enseigne. Sur l’espace « Côté Restaurant », les clients peuvent retrouver nos gammes de petite restauration autour de salades, sandwichs, fougasses et autres desserts qui pèsent environ 60% de notre activité. « Côté pain » propose l’ensemble de notre offre pains et viennoiseries tandis que nous avons particulièrement soigné, dans un esprit coffee shop, notre zone « Côté Café » qui propose toute une déclinaison de boissons chaudes et boissons gourmandes créées en exclusivité avec les sirops Monin. Dans le même temps, nous avons initié le développement d’un kiosque au sein d’un magasin Leroy Merlin sur 9m² environ avec quelques tables et chaises attenantes. Nous avons l’expérience de ce format grâce à des restaurants éphémères en centre-ville alimentés par un point de vente existant. Ce kiosque mise sur la vente à emporter en mettant en avant les offres de viennoiseries et de boissons chaudes pour les pauses gourmandes, avec également une petite offre sandwich. Avec un investissement forcément moindre en deçà des 100 k€.
Le kiosque Patàpain installé depuis le 8 octobre dans le Leroy Merlin
de Saint-Doulchard, près de Bourges
Quel bilan tirez-vous de ces lancements ?
Nous entendons poursuivre le déploiement du nouveau concept sur d’autres points de vente. Montluçon a en effet vu la famille boissons chaudes progresser de 12% à période comparable et pour le même nombre d’unités vendues. L’objectif sera donc de théâtraliser encore davantage visuellement cet espace et de valoriser l’offre avec de nouveaux écrans. Côté produits, nous lançons en octobre de nouvelles propositions de sandwichs chauds dans la tendance avec un burger « francisé » avec steak charolais et tomme de Savoie AOP, ainsi qu’un nouveau Hot Dog à la saucisse de bœuf. Notre activité traiteur est également amenée à se développer 5 ans après son lancement. Héritée de notre savoir-faire avec des produits très identitaires comme les petits Packman, elle pèse aujourd’hui 3% du CA global de l’enseigne.
Quels sont vos objectifs pour l’année à venir ?
Outre la rénovation du restaurant d’Orléans Olivet, deux nouveaux restaurants devraient rapidement voir le jour du côté de Noyers-sur-Cher (41) et Saint Amand Montrond (18) au premier semestre 2016. 2 ouvertures supplémentaires sont également visées l’an prochain. Notre stratégie reste basée sur la qualité de notre accueil, la fraicheur de nos produits et un prix accessible Notre ticket moyen très abordable – autour de 5€ en moyenne, et 7€ au déjeuner – est en tout cas une vraie force.