Communauté

Les Entretiens de la Franchise se penchent sur les fonds d’investissement

10 Novembre 2015 - 3296 vue(s)
Organisés le 3 novembre dernier par la Fédération Française de la Franchise, les Entretiens de la Franchise présentaient les résultats d'une étude menée par les Universités de Bretagne au sujet de la financiarisation des réseaux.

Le « petit «  monde de la franchise était réuni le 3 novembre dernier au Palais Brongniart, à l’occasion des Entretiens de la Franchise 2015. Ce fut l’occasion pour la Fédération Française de la Franchise (FFF) de rappeler le poids de ce modèle entrepreneurial dans l’économie française, un format qui plait particulièrement en restauration rapide. Avec des enseignes pesant au global 51Md€ (chiffres 2014) tous secteurs confondus, la franchise hexagonale est tout bonnement la première d’Europe, forte de réseaux bien installés puisque leur moyenne d’âge se situe autour des 12 ans d’ancienneté.

Des fonds présents dans 5% des réseaux

Cette année, les organisateurs de l’événement avaient choisi de se focaliser sur la question de la financiarisation de la franchise et des Capital Investisseurs qui viennent aujourd’hui accompagner le développement des réseaux. Si aujourd’hui 5% des réseaux de franchise appartiennent à des Capital Investisseurs (contre 77% aux franchiseurs fondateurs), ces fonds sont davantage présents dans les gros réseaux de franchise. « Il y une vraie question à se poser sur la pertinence à recourir à des fonds d’investissement dès le moment où leur vocation est de sortir du capital du réseau dans un délai moyen de 5 à 7 ans », soulevait ainsi en préambule Florence Soubeyran, Responsable du Pôle Franchise de la Banque Populaire et déléguée générale de la FFF. « Mais il y a aussi une vraie opportunité à saisir à des moments clés du développement du réseau lorsqu’une étape est à franchir : internationalisation, investissements dans les laboratoires de productions, industrialisation… ».

Entre opportunités et menaces…

Le Comité scientifique de la FFF a ainsi mandaté auprès des Universités de Bretagne Sud une étude pour analyser les stratégies des fonds et les répercussions sur les réseaux ayant fait appel à leurs services.  « Les capital investisseurs sont davantage intéressés par des réseaux franchiseurs ayant la capacité de dupliquer leur concept sur des territoires encore peu ou pas couverts géographiquement par l’enseigne », analyse ainsi Catherine Goulet, Maître de Conférences en Sciences de Gestion, et qui a piloté l’étude avec ses équipes. Pour elle, la vocation « cour-termiste » du capital investisseur peut avoir des impacts positifs pour le réseau, permettant « des mutations rapides grâce à des investissements immédiats plus importants ». Le revers de la médaille se situera au niveau des attentes du capital investisseur, avec des taux de rentabilité visés plus élevés, généralement autour de 10 à 12%. Globalement, l’étude soulignait la professionnalisation du réseau consécutive à une entrée de fonds avec des conséquences triples au niveau des dimensions cognitives (structuration de l’organisation, meilleure connaissance du compte d’exploitation…), disciplinaires (plus ou moins importantes selon le poids du fonds dans le capital) et relationnelles (partenariat capital investisseur-franchiseur).

Commentaires (0)
Les concepts Snacking
décrypter

Dans la même thématique