Présente dans 20 villes d’Europe, la société belge de livraison à vélo de plats confectionnés par les restaurants affiliés à la plateforme venait pourtant de franchir le million de livraisons, trois ans après son lancement ! Mais patatras ! Ce mardi 26 juillet, la co-fondatrice Chloé Roose annonçait dans un communiqué « la fin [de] l’aventure », cherchant « les mots justes pour [nous] dire au-revoir ».
En effet, l’échec de la troisième levée de fonds a sonné le glas des ambitions de Take Eat Easy, entraînant son placement en redressement judiciaire. L’entreprise avait pourtant déjà levé en 2015 16 millions d’euros au cours de deux opérations successives, passant en un an de 10 à 160 salariés, de 450 à 3200 restaurants partenaires, et de 30 000 à 350 000 clients… « Depuis 8 semaines, nous avons désespérément tenté de trouver des solutions pour rester debout », essayait d’expliquer Adrien Roose, le PDG de la start-up dans une autre lettre ouverte publiée en anglais. Pas moins de 114 fonds d’investissements auraient ainsi refusé tout un engagement dans l’entreprise de livraison avant qu’un groupe logistique « appartenant à l’Etat Français » ne retire en juin 2016 son offre de 30 millions d’euros effectuée il y a trois mois. De plus, malgré son succès grandissant, le service n'était pas encore rentable… La mise en redressement judiciaire de l’entreprise ne devrait pas tarder à attiser l’appétit des concurrents du secteur selon le journal belge Le Soir qui parle d’investisseurs français (Foodora) ou allemands (Geopost) qui seraient déjà sur les rangs pour racheter la société…