Picard entre dans le snacking avec des espaces de restauration

A la recherche de relais de croissance, la distribution teste tous azimuts des concepts de petite restauration. Dernière enseigne en date, Picard vient d’annoncer à l’AFP, via son président Philippe Dailliez, qu'elle cherche à diversifier ses activités en implantant des petits espaces de restauration dans certains magasins ou encore des distributeurs automatiques en entreprise. Face à la montée du snacking et au succès des rayons solutions repas et prêt à manger en distribution qui selon NPD a progressé de 7 % entre 2008 et 2016 en termes de prise alimentaire, Picard compte bien prendre sa part du gâteau. Déjà, ses formules déjeuners à petits prix lancées en 2013, à réchauffer au micro-ondes et présentes dans 262 des 962 magasins français, pèsent pour 15 % du CA desdits magasins.

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Le spécialiste du surgelé a annoncé qu’il lancera deux tests avec un espace de restauration d’une vingtaine de places assises avec micro-ondes. Selon le porte-parole de la marque Christian d’Oléon contacté par snacking.fr,  le premier devrait ouvrir le 26 octobre, au 371 rue Vaugirard dans le 15^e arrondissement de Paris, le second le 12 décembre à Levallois-Perret (92) au 43 rue Baudin. Dans le premier cas, le magasin proposera 2 circuits : un circuit magasin traditionnel et un circuit court avec produits snacking et caisse dédiée avec  un espace de restauration d’une vingtaine de place assises avec micro-ondes. Dans le deuxième laboratoire levalloisien, Picard ira encore plus loin puisqu’il proposera, outre son offre traditionnelle surgelée, des salades, soupes, viennoiseries « pour répondre à tous les moments de consommation de la journée du petit-déjeuner au dîner ». Une dizaine de places sera disponible à l'intérieur du magasin qui disposera en été d'une terrasse de près de 40 couverts à l'extérieur. 

Cette entrée plus assumée de Picard sur le marché du snacking participe à cette consolidation de ce que le spécialiste de la distribution Olivier Dauvert a baptisé la « Distriration », des magasins mi-distributeurs, mi-restaurateurs. Un mouvement qui s’est accéléré ces dernières années avec la volonté des grandes enseignes de reconquérir la proximité via des formats plus petits et une offre snacking beaucoup plus riche à l’exemple de Monoprix, de Franprix avec son concept Mandarine, de Marks & Spenser Food ou encore de Carrefour via Bon App'.

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