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#congressnacking : le végétal fait recette

17 Mai 2017 - 4250 vue(s)
Le marché du végétal connaît une telle explosion qu'il attise la convoitise des grands industriels flairant le bon coup pour conquérir de nouveaux consommateurs. Le cabinet Xerfi vient de publier les premiers résultats d'une étude* s'intéressant au phénomène.

Le boom du végétal n’est pas qu’une vue de l’esprit et les équipes du Congrès du Snacking, qui se tient à Paris le 8 juin prochain, ne se sont pas trompées au moment de lui consacrer un large volet pour cette 8e édition. Preuve en sont les derniers résultats publiés par le cabinet Xerfi et qui laissent entendre une véritable explosion (dans le bon sens du terme !) du segment. Ainsi, sur le seul segment du traiteur végétal, les ventes en grandes surfaces ont bondi en 2016 de 82 % pour dépasser la barre des 30 M€.

« Un dynamisme qui s’explique par l’élargissement des gammes avec l’arrivée de produits plus « gourmands » dans les linéaires des magasins. Surtout, le nombre de personnes cherchant à réduire leur consommation de viande n’a cessé de progresser ces dernières années, pour représenter environ 30 % de la population française », observe le cabinet d’étude Xerfi.

Il prédit un avenir radieux aux fabricants et distributeurs végétariens et végans, qui pourront encore compter dans les années qui viennent sur un élargissement de leur cible, avec des prévisions de croissance de 25 % par an d’ici 2020 sur le traiteur végétal, de 5 % pour les boissons végétales et de 3 % pour les semoules et céréales.

La bataille ne fait que commencer

Les acteurs historiques ne sont plus seuls, le dynamisme du secteur ayant aiguisé l’appétit des grands industriels. Xerfi cite ainsi les exemples d’Herta et Fleury Michon ayany ciblé principalement les « flexitariens » avec des produits rappelant les références carnées (steaks, émincés, panés...). Côté distributeurs, Carrefour a lancé des références dédiées estampillées Carrefour Veggie. Pour tirer leur épingle du jeu, certains optent pour la labellisation, à l’image d’Unilever qui a conclu un partenariat avec l’Union Végétarienne Européenne (EVU) pour apposer le « Label V » sur une partie de son offre tandis que d’autres misent sur des segments de niche. Autant dire que les conditions de marché se durcissent pour les acteurs historiques (Nutrition & Santé, Bjorg Bonneterre et Cie...), dans un contexte déjà marqué par l’arrivée à maturité de certains segments (protéines végétales à cuisiner, galettes, accompagnements à base de légumes ou de céréales, boissons végétales, etc.). Pour préserver leurs positions, ces opérateurs étendent leurs gammes pour conquérir de nouvelles parts de marché.

 

* Etude Xerfi : « Le marché de l’alimentation végétarienne et végane à l’horizon 2020 - Segments porteurs, percée des MDD, nouveaux entrants : quelles perspectives pour le marché et le paysage concurrentiel ? »

 

La communauté Snacking a son événement à Paris, le 8 juin au Pavillon Royal.
La promesse ? Une vision globale du nomadisme + local + végétal + digital !

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