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Augustin lève 1,9 M€ et crée une co-entreprise avec Carmila, foncière de Carrefour

21 Novembre 2017 - 6005 vue(s)
Fondée il y a 10 ans à Rennes, l’enseigne de Boulangeries Augustin (8,5 M€ de CA) qui compte aujourd’hui 14 boutiques dans l’ouest de la France dont 12 en propre se situe à un carrefour de son développement. Boris Calle, son créateur, vient en effet de procéder à une levée de fonds auprès de BNP Paribas Développement et du fonds d’investissement SODERO Gestion à hauteur de 1,9 million d’euros pour accélérer son développement en France et en Europe et soutenir son activité industrielle sur le site de Châteaugiron. Cet ancien cavalier, sportif de haut niveau, a également signé une co-entreprise avec Carmila, la société immobilière qui gère des galeries commerçantes attenantes aux hypermarchés Carrefour, qui devrait lui ouvrir grand les portes des univers commerciaux et autres Retail Parks du distributeur. Avec 10 ouvertures visées en 2018, son poulain Augustin est lancé au galop…

Vous venez de procéder à une levée de fonds conséquente, quelles perspectives vous ouvrent-elles ?

Le réseau de Boulangeries Augustin a démarré son histoire à Rennes en 2007 avec deux boutiques ouvertes en l’espace de quelques mois. Nous avons pris le temps de bien consolider notre modèle et d’éprouver le format en nous développant très progressivement, en local.  Ce n’est qu’à partir de 2016 que nous avons véritablement franchi un palier en passant de 5 à 14 boutiques aujourd’hui avec un réseau essentiellement financé en propre (12 unités) et donc forcément mobilisateur de trésorerie. Cette levée de fonds de 1,9 M€, opérée auprès de BNP Paris Développement et du fonds d’investissement SODERO Gestion, doit ainsi nous permettre d’ouvrir de nouvelles unités dans les mois qui viennent, notamment dans des villes où nous ne sommes pas encore présents à l’ouest d’un axe allant de Lille à Toulouse. Ce développement passe également par le renforcement de notre outil industriel de 6 500 m², acquis suite à la reprise de l’usine Marine Harvest en 2014, où est fabriquée la majeure partie de nos produits vendus dans nos boutiques. Le façonnage et la cuisson toute la journée se font quant à eux bien sûr en boutiques, dans nos ateliers visibles de la clientèle.

 

Quelles sont, selon vous, les lignes de force du concept Augustin ?

Nous proposons avant tout des boutiques « généralistes », 100 % en vente à emporter, offrant à nos clients une grande variété de choix. Notre gamme de pains est extrêmement large avec un système de paiement au poids (seules 3 références sont vendues à la pièce). Une trentaine de pâtisseries déclinées en différentes tailles sont proposées quotidiennement et tout autant de sandwichs. Côté traiteur salé qui représente en moyenne 25 % de notre chiffre d’affaires, les clients ont le choix notamment entre 5 pizzas, 4 quiches et 4 tartines chaudes pour un ticket moyen déjeuner entre 6,50 et 6,80 €. Chaque année, au moins 10 produits nouveaux sur chacune des catégories sont développés pour offrir du renouvellement. Les tartines froides feront ainsi bientôt leur apparition tandis que notre volonté de développer une restauration sur place sur les nouveaux points de vente, avec terrasse ou zone dédiée notamment en zone commerciale, devrait nous amener à intégrer de nouvelles catégories de produits, pour la restauration du soir notamment. Nous apportons également un grand soin à la décoration de nos points de vente, qui réalisent entre 600 k€ et 1,2 M€ selon les unités. Chaque boutique est ainsi absolument unique et cherche à s’adapter à son environnement.

 

Quels sont les objectifs de la joint-venture que vous venez de signer avec Carmila ?

Cette joint-venture avec la Foncière Carmila, détenue majoritairement par Carrefour, est une première pour une enseigne de boulangerie. C’est, bien sûr, une histoire d’hommes mais Carmila a également été séduite par notre nature d’exploitants de nos boutiques. Pour cette occasion, une nouvelle société baptisée AUG’CAR a été créée, détenue à 15 % par Carmila et 85 % par la Holding Augustin. Ce rapprochement devrait permettre à notre enseigne d’accélérer sensiblement l’ouverture de nouveaux magasins, avec des projets d’ores et déjà en cours pour 2018, notamment à Orléans, Caen, Evreux et en région parisienne. La volonté de Carrefour est en effet de redynamiser ses 205 centres commerciaux attenants aux hypermarchés en France, majoritairement, mais aussi en Espagne et Italie. L’objectif sera d’inaugurer 6 à 8 boulangeries Augustin dès 2018 sur ce type d’emplacements avec des formats de boutiques qui pourront évoluer avec des zones de restauration assise, mais aussi en format kiosque, adossée à une boutique.

 

Quelles sont vos ambitions pour Augustin sur l’année 2018 ?

Nous nous sommes fixé un objectif d’une dizaine d’ouvertures en propre afin d’atteindre un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros l’an prochain contre 8,5 M€ a. Après Rennes et son agglomération, Brest et Nantes, d’autres villes découvriront donc l’enseigne dans les prochains mois. Lauréats du Passeport pour la Franchise 2017, qui récompense des concepts prometteurs avec à date deux unités franchisées ouvertes à Guingamp et Saint-Malo, nous ne nous interdisons pas d’ouvrir de nouveaux points de vente sous ce modèle en fonction des opportunités. Enfin, nous travaillons de manière très active à la digitalisation de nos points de vente, un phénomène auquel je crois beaucoup afin d’offrir de nouveaux services à nos clients, à moindre coût. Nous avons ainsi embauché, il y a quelques semaines, une personne spécialement dédiée à la digitalisation afin d’accroître notre présence sur le net, de proposer du click & collect et développer la livraison aux entreprises. Mon avis est qu’il faut être proactif sur la question pour gagner en flexibilité en limitant au maximum les contraintes pour les clients.

 

 

 

Commentaires (1)
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Par Lolo le 07/08/2018 à 13:16
Je plein Augustin qui vient de pactisé avec le diable sans le savoir Amicalement ????
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