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Les Millennials français accrocs aux produits de la mer

27 Juin 2018 - 4344 vue(s)
Spécificité française, la tranche des Millennials est celle qui consomme le plus de produits de la mer selon une étude Norvegian Seafood Council et Kantar TNS. Des produits perçus comme plus sains et respectueux de l’environnement.

97 % des Français consomment aujourd’hui des produits de la mer mais seulement 34 % respectent l’apport recommandé par l’Anses de deux repas par semaine. En comparant la France à certains de ses voisins européens, celle-ci se place à l’avant-dernière position du classement en termes de fréquence de consommation de produits de la mer, juste devant l’Allemagne. Les pays du sud de l'Europe, comme l'Espagne et le Portugal, constituent les véritables champions des produits de la mer (Portugal 75 %, Espagne 67 %). La Norvège est aussi naturellement un pays épris des produits de la mer avec les deux tiers de la population (71 %) qui mangent les deux portions recommandées de poissons chaque semaine. Toutefois, les consommateurs français trouvent toujours de nombreuses bonnes raisons de manger des produits de la mer, aux premiers rangs desquelles la santé (71 %), et le goût (64 %). L’étude met également en lumière la propension à consommer davantage de produits de la mer pour des raisons environnementales (+ 50 % depuis 2012) et de sécurité alimentaire, avec 13 % de consommateurs interrogés qui déclarent que la sûreté est une bonne raison de choisir des produits de la mer, contre seulement 7 % en 2012.

De jeunes "fish addicts"

Et si les seniors, de 60 ans et plus, sont généralement les plus gros consommateurs de poisson dans la plupart des pays grâce, notamment, à un pouvoir d’achat plus élevé et à un temps plus important pour cuisiner, il n’en va pas de même dans l’Hexagone. En effet, les Millennials français, nés entre 1981 et 1996, sont devenus les plus gros consommateurs de produits de la mer cette année. Un effet « ciseau », dû au recul de la consommation chez les plus âgés, passait de 86 repas de poisson en 2013 à seulement 69 cette année alors que les Millennials boostaient dans le même temps leur fréquence de consommation, passée de 58 à 72 repas au cours de la même période. Il faut dire, aussi, que les Millennials mangent parallèlement davantage à l'extérieur qu'il y a cinq ans. D'environ 15 % des repas de produits de la mer consommés en-dehors de la maison en 2013, cette part atteint près de 20 % en 2018.

Une lame de fond en faveur des produits de la mer

L’étude du Norwegian Seafood Council révèle aussi que l’image de l’aquaculture s’est considérablement améliorée. Alors que le « bon rapport qualité-prix » était perçu comme le seul vrai avantage des produits d’aquaculture en 2016, deux fois plus de consommateurs déclarent aujourd’hui que les poissons d'élevage sont « sains » (31 % vs. 16 % en 2016), tandis que 40 % les pensent « de bonne qualité » et 27 % comme « des produits respectueux de l’environnement » et « du bien-être animal » (22 %). Les Français sont fortement marqués par le débat sociétal autour de l’alimentation. De nouvelles attentes émergent, notamment en termes d’environnement et de bien-être animal, mais il y a aussi une demande générale de plus de transparence sur le mode de production et le contenu des produits qu’ils achètent. 1 consommateur sur 3 déclare qu’il a aujourd’hui des préoccupations dans ce sens lorsqu’il achète du poisson, alors que ces sujets ne lui importaient pas il y a 12 mois. Les poissons issus de l’aquaculture sont aussi considérés comme ceux qui offrent le meilleur rapport qualité-prix comparés à des produits de la mer sauvages ou Bio (35 % vs. 9 % pour le sauvage et 7 % pour le bio). L’étude révèle enfin que les nouvelles préoccupations autour de la santé et l’environnement encouragent les consommateurs à manger plus de produits de la mer et des aliments à base de végétaux. Les produits de la mer sont bien mieux positionnés que la viande, avec 32 % des Français qui souhaitent augmenter leur consommation de produits de la mer, alors que 36 % cherchent à manger moins de viande pour épargner la planète et leur santé.

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