C’est une véritable galerie gourmande à ciel ouvert qui vient d’être inaugurée à Paris, dans le 7e arrondissement de Paris. Et pas des moindres, puisque sur 10 000 m², se bousculent près de 14 commerces de bouche signés pour la plupart par des chefs dont Anne-Sophie Pic qui s’apprête à inaugurer son Daily Pic, Thierry Marx qui y a déjà ouvert sa 2e boulangerie éponyme tout comme Pierre Hermé, son salon de gourmandises et Yannick Alléno, sa cave à vins-restaurant baptisée Allénothèque. Bonne pêche pour Emeridge, le commercialisateur des lieux qui, aux côtés de ces figures étoilées du bien manger, a également retenu dans ses filets, le concept Mersea de street food, spécialisé dans le Fish & Chips, revisité pour l'occasion, mais aussi le restaurant-boucherie d’Alexandre Polmard notamment ou encore le spot café 100 % Arabica du barista Junichi Yamaguchi.
Créé en 2016 par Keyvan Badri associé à Samir Ezzaoui et Michaël Da Silva, Mersea s'est trouvé là, un nouveau port d'attache, et pas n'importe lequel, pour entamer son développement. Avant l’été, l'enseigne a levé plus d’un million d’euros et accueilli à son capital, le chef breton double étoilé Olivier Bellin qui était jusqu’alors son consultant culinaire. De quoi aujourd'hui multiplier les projets et voir plus grand.
Pour ce Mersea numéro 2, situé à l’entrée du passage, côté rue de Grenelle (face au Carrefour City version bio), même si les prix sont plus ou moins alignés sur l'unité du 9e arrondissement, le concept s’est premiumisé, quartier et voisins obligent. « Si l’offre restera très proche de notre restaurant de la rue du Faubourg Montmartre avec nos spécialités maison, nous avons tout spécialement élargi notre carte, généralisé le service à table midi et soir et transformé le décor», explique Keyvan Badri. Aux côtés du Fish & Chips Dentelle au lieu jaune nacré, du M’in Black burger au poisson, du Fish de poulpe et autres Fish Balls qui font le succès de l’unité pilote, on pourra trouver à Beaupassage à partir de l’automne, un Lobster Roll, un Ceviche de cabillaud, un Club tataki de thon ou encore la salade océane. Autre modification majeure, le restaurant abandonne sur ce site, son positionnement Street Food pour un esprit plus marqué brasserie de la mer : « Pour autant, l’ensemble des plats se prêteront à la vente à emporter », rassure Keyvan. Si l’esprit des fondateurs demeure, dans la qualité des produits ultra frais utilisés et l’originalité des recettes street food imaginées par le chef étoilé, l’endroit sera à la fois épicerie fine, brasserie avec take-away et bar à gin dans un décor imaginé par Laurence Simoncini (cabinet LSD).
Sur deux niveaux (280 m²), Mersea accueillera au rendez-de-chaussée, une longue vitrine où seront exposés les produits d’épicerie. Un comptoir fera office le midi de spot pour le take away alors qu’il se transformera, en fin de journée, en « bar à gin » et à cocktails. Une recette du spiritueux a été tout spécialement développée avec et pour Mersea. A l’étage, la salle de restaurant d’une soixantaine de places, avec la cuisine ouverte, sera en partie privatisable pour les repas d’affaires, les brunchs et autres événements.
Après le pilote de Street Food de la rue du Faubourg Montmartre, la brasserie de poisson de Beaupassage, Mersea arrivera courant 2019, sur le parvis du quartier d’affaires de la Défense, sur le pôle Table Square imaginé par Banimmo sur 4 500 m². On parle de l’arrivée de plusieurs concepts dont, entre autres, Bol de Jean, le concept anglo-saxon Eat ou peut-être Wagamama. Mersea qui se déploiera sur 120 m², proposera une version hybride avec VAE et service à table. Un nouveau projet d’envergure qui permettra au spécialiste du Fish & Chips et du poisson, d'éprouver là-encore un nouveau modèle avant de lancer le troisième étage de la fusée, la franchise, mais pas avant 2020.