Hausse du taux d’activité des femmes, rupture de la transmission du savoir-faire culinaire, temps de déjeuner plus court… autant de facteurs qui expliquent le chamboulement observé en ce qui concerne l’alimentation des Français intra et hors-domicile en l’espace de quelques décennies. C’est en tout cas l’analyse que dresse le cabinet Gira Conseil à l’occasion de la sortie de son dernier cahier de tendances 2018, publié dans un format plus court et plus concis. Plus concrètement, « deux comportements se produisent simultanément depuis quelques années. D’une part, le repas se déstructure, passant pour la majorité d’entre nous de 3 à 2 items hors boissons, jusqu’à même 1 item en direct accompagné d’une boisson », résume Bernard Boutboul, le directeur général du cabinet. Ainsi, la structure « entrée-plat-dessert » ne pèserait plus que 13 % des repas pris dans les restaurants avec service à table.
Par ailleurs, au-delà du simple grignotage, la multiplication des prises alimentaires au fil de journée gagne du terrain. Elles portent le nom de brunch, en-cas, snack, apéritif, goûter, souper… Avec une fonction propre ! Ainsi, les Français vont jusqu’à totaliser 5,5 prises alimentaires de moyenne par jour, hors liquide. La cause serait à aller chercher vers la baisse drastique du temps alloué à nos repas hors-domicile depuis 20 ans.
Malgré cela, il n’en reste pas moins que « la France fait partie des pays dans le monde qui passent le plus de temps à manger… à table ! », précise toutefois Bernard Boutboul.
Photo : Salomon FoodWorld - Asia Sliders.