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Les produits snacking, des leviers évidents et de plus en plus stratégiques en GMS

31 Janvier 2019 - 17369 vue(s)
Alors que le snacking infuse tous les moments de consommation de la journée, deux études qui sortent simultanément pointent un véritable levier de croissance pour les industriels en GMS. Le rapport de Xerfi Precepta parle d'une croissance de 7 % par an entre 2018 et 2021 alors que les conclusions de celui des Echos évoque une pépite alimentaire.

Après une croissance de 40 % ces 4 dernières années, les ventes de produits de snacking dans les rayons traiteurs GMS sont appelés à évoluer fortement d’ici à 2021 selon Xerci-Precepta qui vient de publier une étude sur le sujet (*). Pour le périmètre étudié, en l'occurence les produits individuels solutions repas, le cabinet parle de 7 % par an d’ici 2021 et parle d'un marché de 2,5 md€ (contre 2 md€ aujourd’hui).  Dans le même temps, Les Echos Etudes qui vient lui aussi de sortir une étude sur le sujet mais qui couvre quant à lui le périmètre total des produits de snacking, explique que le snacking a toujours la cote auprès des consommateurs français et s'avère un véritable gisement de croissance puisqu'il a superformé le marché alimentaire de 4,6 % l'an dernier et pèse 9,6 md€. Les snacks salés ambiants représenteraient, toujours selon Les Echos Etudes, 54 % des ventes contre 38 % pour les références en frais et 8 % pour le surgelé. 59 % seraient des snacks sucrés contre 41 % des snacks salés. Quant à leur consommation, c'est l'apéritif (34 %) qui est leur moment de prédilection devant les solutions repas (20 %). Enfin, les snacks salés et les snacks fromagers captent 58 % du snacking frais. Avec l’accélération des rythmes de vie, la concentration des actifs en ville, la hausse des foyers monoparentaux, tous les indicateurs sont au vert avec un marché qui, selon Xerfi-Precepta est surtout un marché d’offre. L’innovation y est constante et les renouvellements de gammes nombreux avec une multiplication des références. Un foisonnement d’offres qui ne sera pas sans provoquer des tensions concurrentielles et tarifaires. Les industriels sont contraints, précisent les experts de Xerfi, de s’adapter aux attentes des Français en matière de manger sain et responsable mais aussi à une concurrence vive extra-sectorielle avec la dynamique que connait aujourd’hui la restauration rapide, les plateformes de livraison, ou encore les boulangeries.

Des industriels qui s’adaptent et la GMS qui sacrifie des linéaires en faveur du snacking et du traiteur

Le virage du manger sain, du bio et du végétal a été pris par de nombreux acteurs ce qui provoque une déferlante de références veggies pour séduire les fexitariens. Ultra-frais, traçabilité, produits sans conservateur, DLC courtes sont des arguments avancés par les acteurs pour tenter de retisser un lien avec un consommateur. Pour Xerfi Precepta, la démarche consiste à désintermédier la relation client jusque-là très attachée au distributeur et miser sur les informations de qualité filière et de labels. Pour Cecile Déclos qui signe l'étude chez Les Echos Etudes, le snacking va poursuivre sa premiumsation selon plusieurs axes qui orienteront les innovations des industriels et des MDD : manger rapidement mais sainement, la transition alimentaire vers un modèle durable et responsable qui passe par une vague verte avec des produits écollabellisés, locaux, moints polluants et des solutions d'emballage écologiques permettant de réduire leur impact environnemental. 

Pour Xerfi-Precepta comme pour Les Echos Etudes, la course aux parts de marché va se jouer sur l’intégration d’offres et de services exclusifs à l’image de la mutation des concepts de proximité vers de la restauration, l'extension de la part "linéaires" consacrée au snacking en GMS, le déploiement et le renouvellement des formats urbains de proximité avec solutions repas express. Outre la concurrence de la restauration rapide qui est montée en gamme et s’est diversifiée, la montée en puissance progressive des métiers de bouche, plébiscités par les consommateurs comme gages d’authenticité et de qualité, est une nouvelle variable à intégrer. Sans compter la distribution automatique, les stations-services, les magasins de surgelés ou les petits commerces de bouche qui totalisent, selon Xerfi Precepta près de 500 M€ de CA. Enfin, d’autres opérateurs de la livraison comme Amazon Fresh doivent retenir tout autant l’attention offrant de nouvelles perspectives de distribution aux industriels.

Etude Xerfi-Precepta : « Les enjeux et stratégies sur le marché du snacking - Bio, végétal, MDD, digitalisation, concepts dédiés… : quels leviers de croissance pour les industriels et distributeurs face aux circuits alternatifs ?".

Accédez à l'Etude Les Echos Etudes : Le marché du Snacking, à la croisée des chemins

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