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Tri des déchets, 4 chaînes de restauration épinglées ! Stop au bashing.

8 Avril 2019 - 4085 vue(s)
2 mois après avoir frappé du poing sur la table puis réclamé un plan de mise en conformité en matière de gestion des déchets, le ministère de la Transition écologique et solidaire rappelle à l’ordre 4 enseignes de restauration rapide. Incompréhension du côté des dites marques.

Pourquoi montrer du doigt 4 marques seulement (Domino’s, Exki, Five Guys et Subway) et les désigner dans la presse de ce week-end comme mauvais élève, alors que lesdites enseignes avaient très bien reçu le message formulé par Brune Poirson fin janvier et adressé leur réponse à la secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire soit en direct, soit via leur syndicat, le Snarr ? On leur reproche de ne pas avoir proposé dans le temps imparti, un « plan de mise en conformité » en matière de tri des déchets alors qu'il leur avait été accordé jusqu’à la première semaine d’avril pour répondre. Du côté du Ministère, on précise que seuls 50 % des dossiers auraient été reçus dans les temps alors que Brune Poirson avait indiqué qu’elle se réservait le droit de donner publiquement des noms d’établissements hors délais. C’est ainsi que 4 d’entre eux ont été épinglés ce week-end. Incompréhension…

 

Exki, engagé dans l'éco-conception et le tri sélectif

Chez Exki, on regrette que le courrier adressé tout début avril aux pouvoirs publics n’ait pas été pris en compte tandis que la marque avait souligné, lors de la convocation du 31 janvier dernier (avec les membres du Snarr), les difficultés pratiques rencontrées en milieu urbain pour honorer les impératifs règlementaires « 5 flux » liés à toutes les parties prenantes engagées (Etat, collectivités locales et territoriales, organismes de collecte et de traitement des déchets, éco-organisme). Parmi la liste des actions engagées (et rappelées) par l’enseigne pour réduire à la source les déchets, faciliter la mise en œuvre du tri et leur valorisation, la marque a notamment souligné avoir réduit de 28,7 % l’impact carbone de ses emballages grâce à de multiples chantiers d’éco-conception. Les restaurants de centre-ville sont tous équipés de poubelles de tri en salle et les clients incités à trier leurs déchets. Les couverts sont dorénavant en bois, les pailles sont en carton et la démarche pour des contenants plus « propres » est largement enclenchée via l’utilisation grandissante de bagasse et carton. Si Exki a noué un partenariat avec TooGoodtogo pour sensibiliser au gaspillage alimentaire, elle est aussi avancée dans la gestion des flux de déchets. Outre la limitation de production de déchets à la source et la valorisation des bio déchets (marc de café), une collecte privée d'emballages a été mise en place pour la plupart des restaurants parisiens même si la marque adhère déjà à Citeo. Ce qui est aussi le cas des ensembliers avec lesquels elle est partenaire sur les lieux de transport.

Domino’s, des boîtes en carton FSC et des véhicules électriques

Pour la chaîne spécialisée dans la pizza livrée et fabriquée à la commande (peu de gaspillage),  pour laquelle la restauration sur place est marginale, la réponse avait également été bien transmise le 2 avril, indique-t-elle a snacking.fr tout en détaillant les actions déjà accomplies et celles à venir pour les mois prochains. Si les boîtes en carton proviennent déjà de sources responsables (label FSC), la signalétique Triman sensibilise les utilisateurs au tri et au recyclage. Ni les pailles, ni les gobelets plastiques ne sont référencés alors que les plateaux utilisés pour livrer les pâtons de pâte fraîche aux magasins sont réutilisables. Quant au filmage plastique qui protège les livraisons, il devrait être remplacé par des bâches. Enfin Domino’s Pizza a rappelé également qu’elle était pionnière de la livraison par véhicules électriques (scooter et vélos).

Des sanctions pour les contrevenants

Les sanctions administratives qui pèsent sur ceux qui ne respectant pas le tri cinq flux (papier et carton, plastique, métal, bois et verre), comme les fortes amendes et les sanctions pénales pour ceux qui ne trient pas les déchets organiques, devraient pousser les retardataires à adresser rapidement leur plan de route, a-t-on indiqué au cabinet de Brune Poirson qui a rappelé la très grande quantité de déchets représentés par la restauration rapide. La cinquantaine de contrôles effectués l'an dernier sur l'ensemble du territoire français avait souligné qu'aucune enseigne n'était en "conformité totale" avec la règlementation en la matière. 

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