Alors que le fondateur de l’enseigne créée en 2001 à Paris, Alain Cojean, a récemment passé la main, la chaîne engagée, qui compte 32 restaurants (27 à Paris, 2 à l’aéroport d’Orly, et 3 à Londres) vient de s’offrir une belle récompense avec l’obtention de la certification B CORP qui constitue une première parmi les acteurs de la restauration rapide. Cojean entre ainsi dans une communauté de 2 800 entreprises pionnières réunissant, dans plus de 60 pays, des entreprises qui veulent réconcilier le but lucratif (for profit) et une mission au service de l’intérêt général (for purpose). On y retrouve des marques bien connues comme Patagonia, Alessi, Nature & Découvertes, Ecover, VEJA, Ulule, La Ruche Qui Dit Oui, etc. Pour obtenir cette certification exigeante, COJEAN a ainsi été évaluée et certifiée par l’ONG B Lab, à l’origine du label, sur des normes sociales et environnementales rigoureuses établies à partir des meilleurs référentiels internationaux sur 5 domaines d’impact : Gouvernance, Collaborateurs, Communautés, Environnement et Clients. Plus concrètement, le processus de certification demande de fournir des preuves de toutes les pratiques socialement et écologiquement responsables – par exemple l'approvisionnement en énergie, la gestion des déchets et de l'eau, les conditions de travail, la diversité, l’impact socio-économique local…
Par ailleurs, l'entreprise doit modifier jusqu’à l’objet social figurant dans ses statuts pour y intégrer explicitement sa volonté d’avoir un impact sociétal et environnemental positif et significatif. De ce point de vue, COJEAN s’inscrit aussi à la pointe des évolutions récentes en France, avec la loi PACTE qui promeut la raison d’être des entreprises et consacre l’avènement de l’entreprise à mission. « Le label B CORP nous oblige à minima à être à la hauteur de ce qu’Alain Cojean et les équipes ont construit depuis 18 ans, au moment où les regards des pouvoirs publics et de l’opinion se tournent vers notre secteur, notamment sur le sujet du plastique et des déchets. […] Par ailleurs, la dimension internationale du label B CORP est bienvenue pour accompagner notre déploiement hors de France », a ainsi témoigné le nouveau président de l’entreprise Stéphane Jitiaux. Ainsi, l’enseigne a-t-elle déjà pris de nouveaux engagements ambitieux en collaboration avec le cabinet UTOPIES. Les pailles en plastique ont d’ores et déjà été bannies depuis l’année dernière, les couverts sont désormais en amidon de maïs tandis que la gamme chaude est passée en emballage carton. Les pots à salades et gobelets à jus seront à partir de l’automne prochain en plastique 100 % recyclé (issu du recyclage des bouteilles) avant une évolution programmée vers un fonctionnement en boucle fermé pour une neutralité de création plastique. Tandis que de nouvelles alternatives sont déjà testées sur plusieurs restaurants-pilotes (tasses en porcelaine pour la consommation sur place en place dans 53 % des restaurants) ou encore en projet (les sacs en coton et mugs réutilisables pour les boissons chaudes avec une réduction accordée aux clients qui apportent leur contenant…).