Pointé du doigt par les pouvoirs publics au même titre qu’une quinzaine d’autres acteurs, sur ses retards en termes de tri et collecte des déchets, Subway compte bien rappeler qu’il n’est pas resté les bras croisés sur un sujet qui s’inscrit au cœur de sa stratégie RSE développée depuis deux ans. Outre un programme clean label initié depuis 2017 avec suppression des colorants artificiels, antibiotiques (depuis les normes européennes) et conservateurs, mais aussi des sachets à sauces ou encore des canettes, la chaîne de près de 450 points de vente (180 M€ de CA) s’est montrée très engagée et forte de proposition, au sein du Snarr pour réfléchir et s’informer aux côtés et avec toute la filière, sur la manière d’organiser au mieux le choix et la revalorisation des emballages, le tri comme la collecte des déchets, dans le cadre d’un calendrier qui s’est accéléré ces derniers mois. Pour la mise en place du tri sélectif notamment, elle a fait son diagnostic. 220 restaurants sur les 450 ont été identifiés, comme générant plus de 1 100 litres/semaine de déchets. Ainsi a-t-il été décidé que les restaurants auraient selon les cas, soit deux poubelles, l'une pour le tout venant et une pour le tri, soit une seule poubelle avec 2 trous, l'un pour le tri jaune, l'autre pour le tout venant.
« Avec la superposition des règlementations françaises et européennes sur les échéances de retrait du plastique, les obligations de mise en place du tri 5 flux tout comme sur la qualité vertueuse ou pas de certains types d’emballages, du point de vue de leur recyclabilité, on peut dire que les équipes sont, depuis quelques mois sur tous les fronts », explique Sandra Chassan, directrice marketing et communication de l'enseigne. Pour ce qui relève des emballages à proprement parlé, Subway a annoncé tout récemment des prises de position fermes de retrait du plastique à 2020.
"Nous allons retirer tous les plastiques d'ici l'an prochain en cherchant des alternatives les moins mauvaises possibles pour les couverts notamment".
Depuis ce mois de novembre, les pailles ont déjà été retirées de la circulation. Seuls les 8 drives du réseau, pourront disposer, pour les clients qui le demandent, de pailles papier. C’est – 5 tonnes de plastique retirées du circuit et près de - 17,5 tonnes en ce qui concerne les bols qui sont dorénavant en cellulose issue de forêts gérées durablement. Il en sera de même pour les pots à sauce et les « party platter » (plateaux pour les sandwichs cocktails) au premier trimestre 2020. Concernant les couvercles à gobelet, le sujet est plus délicat et la chaîne s’active à trouver un produit de substitution qui pourrait être une autre forme de gobelet qui le dispenserait du couvercle. D’ici-là, il est devenu optionnel et une réflexion de fond, menée avec les équipes de PepsiCo, le fournisseur de boissons, est en cours pour trouver la meilleure solution. Le sujet de la « consigne du plastique » est également à l’étude. Dernier point noir, les couverts pour lesquels le choix n’est pas évident, confie la directrice marketing et communication. Le PLA est exclu tout comme le bois pour lequel le recyclage est compliqué à l’échelle de la restauration tandis qu’une solution en vaisselle en « dure » est en réflexion avec d’autres question du point de vue de son impact en termes de consommation d’eau, d’énergie, de produits lessiviels. Pour éviter le gaspillage, Subway soutient toutes les initiatives locales à commencer par les dons des invendus à la Fédération Française des banques alimentaires mais aussi les démarches de valorisation des invendus, essentiellement du pain et des cookies, via la plateforme Too Good To Go.
Dans la droite ligne de cette démarche vertueuse RSE, la chaîne a beaucoup œuvré ces deux dernières années sur l’amélioration de la qualité de son offre. Elle a encore, en 2019, renforcé la montée en gamme sur près de 24 produits et diversifié un peu plus ses propositions. A commencé par l’ajout de nouvelles protéines animales et végétales aux 45 ingrédients disponibles au comptoir pour composer sandwichs et salades comme le Red Cheddar, le Cream cheese, les Crispy oignons, la feta ou encore, côté veggie, un steak de quinoa-kale. Un pain sans gluten a été aussi introduit. « Un gros travail a été également mené sur la plateforme -value – avec le lancement en septembre, de solutions encas à partager ou en complément de repas comme les Rösties ou encore les Crousti-chicken, du poulet pané dans des chips et proposé par 4, 6, 9 ou 16 pièces », explique Sandra Chassan. Une diversification qui succédait déjà en juin, au lancement d’une plateforme wrap avec 3 recettes signatures qui ont permis en 5 mois, d’améliorer le taux de prise qui est passé 0,5 à 4,5 % du mix produit.
Enfin, sur le volet digital, la chaîne de sandwicherie avance ses pions. En mars dernier, elle a lancé l’application digitale de son programme de fidélité Subcard avec un système de cagnottage mais aussi le module ludique Subsquad® permettant à une communauté de gagner des points ou des primes lorsque les membres de son groupe fréquentent un restaurant Subway.