A l’approche du salon Franchise Expo Paris, qui ouvrira ses portes à Paris Porte de Versailles du 22 au 25 mars, la Fédération Française de la Franchise (FFF) et la Banque Populaire avaient choisi cette année de présenter, ce mercredi 26 février 2020, leurs études respectives de manière commune afin d’analyser les principales tendances de l’entrepreneuriat en franchise et les raisons de sa bonne santé. Un modèle aujourd’hui fortement représenté dans le secteur de la restauration rapide qui, avec 229 enseignes répertoriées sous ce modèle de développement par la Fédération (+ 2,7 %), en constitue même le 2e secteur le plus représenté après l’équipement de la personne (380). « Nous observons une époque où de plus en plus de jeunes actifs, mais aussi des séniors, ont l’ambition d’entreprendre et la franchise constitue un très bon levier pour y parvenir », a ainsi martelé Véronique Discours-Buhot, la nouvelle déléguée générale de la FFF qui a pris ses fonctions il y a quelques semaines. Celle-ci s’étonnait presque des derniers indicateurs de la franchise 2019, obtenus après enquête auprès des réseaux. A fin décembre, ce sont en effet 2 049 réseaux qui étaient répertoriés en France (soit une hausse de 2,2 %) pour un total de 78 218 points de vente en franchise (+ 4 %). Mieux, le chiffre d’affaires, tous secteurs confondus, aurait bondi de 9,3 % l’an dernier pour atteindre les 68 milliards d’euros et dynamisé l’économie française et locale (+ 8,7 % du nombre d’emplois directs ou indirects). « Pour un point de vente franchisé créé, c’est en moyenne la création de 6,8 emplois qui en découle », ajoute-t-elle.
Si, à l’instar des stratégies privilégiées par les grands leaders du fast food, McDonald’s, Burger King ou encore KFC pour ne citer qu’eux, la franchise constitue déjà depuis longtemps un modèle de développement particulièrement prégnant en restauration, et tout particulièrement en restauration rapide. Et la dynamique ne faiblit pas ! Le secteur a même enregistré en 2019 les plus forts taux de croissance en matière de nombre de points de vente (+ 12,4 %) et de chiffre d’affaires (+ 20 % !). En parallèle, la restauration "à thème" restait stable en terme de nombres de points de vente (+ 0,1 %) malgré une hausse appréciable du chiffre d'affaires (+ 7,6 %). Avec 6,49 milliards d’euros de CA réalisés l’an dernier, la rapide se positionne ainsi désormais sur le podium des plus gros secteurs de la franchise derrière l’alimentaire et l’équipement de la maison. « Burgers, pizzas et tacos auront constitué les drivers de la croissance de la restauration rapide », remarque d’ailleurs Véronique Discours-Buhot. Effet miroir de cette dynamique, la restauration (associée à l’hôtellerie) sera le secteur le plus représenté (17 %) au prochain salon Franchise Expo Paris, qui accueillera à la fois les réseaux en quête de futurs partenaires et les franchisés en herbe soucieux de faire les bons choix pour concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales.
« La franchise, qui s’appuie sur les principes du partage de la marque et du transfert de savoir-faire, est un modèle qui rassure. Elle permet de gagner du temps, de limiter les investissements et d’éviter les écueils d’une aventure en solo », détaille Véronique Discours-Buhot, déléguée générale de la Fédération Française de la Franchise.
L’Enquête annuelle de la franchise Banque Populaire, réalisée avec Kantar en partenariat avec la FFF, vient d’ailleurs confirmer ce caractère rassurant. Puisque 48 % des franchisés, tous secteurs confondus, déclarent avoir choisi ce modèle afin de bénéficier d’un accompagnement et des moyens du franchiseur pour développer son affaire. Et 62 % estiment que leur statut de franchisé a joué en leur faveur à l’heure d’obtenir des crédits pour lancer leur affaire. Sabine Calba, directrice du développement de la Banque Populaire, a d’ailleurs tenu à rappeler également l’implication des réseaux de franchise dans le développement de leur tissu local et régional précisant que « 30 % des franchisés sont aujourd’hui installés dans des villes de moins de 20 000 habitants ». Si le fait d’assurer la pérennité de leur point de vente face à l’ubérisation du secteur (33 %) et la fidélisation et l’animation des points de vente (26 %) sont fréquemment cités parmi les préoccupations majeures des franchisés concernant leur activité, cela ne les empêche pas d’afficher une réelle confiance en l’avenir : 78 % se déclarent ainsi « optimistes » pour l’avenir de leur entreprise louant l’agilité du modèle de la franchise. 84 % des franchisés indiquent ainsi que leur franchiseur a su faire évoluer son concept et 78 % confirment que l’impact a été bénéfique à leur activité. De quoi envisager, pour 82 % d’entre eux, de poursuivre l’aventure au sein de leur réseau au terme de leur contrat de franchise…
MAJ le 28 février 2020