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Le Snarr et le SNRTC tirent la sonnette d’alarme et demandent des éclaircissements à la ministre du Travail

22 Mars 2020 - 4616 vue(s)
Dans un courrier adressé le 20 mars à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, les deux syndicats professionnels s’inquiètent véritablement de la nouvelle ampleur de la crise sanitaire et soulignent l’enjeu du maintien de milliers d’emploi dans notre branche. Elles demandent au ministre de confirmer que la branche est bien éligible aux mesures du plan de soutien national, notamment du chômage partiel.

La profession est face à une crise sans précédent, et les entreprises de restauration commerciale rassemblées au sein du Groupement National de la Restauration (restauration rapide + restauration thématique et commerciale) poussent un cri d’alarme. Dans une lettre envoyée le 20 mars, elles rappellent au Ministre du Travail, en préambule, les difficultés et les problèmes de trésorerie rencontrés par la branche depuis le mouvement des gilets jeunes et des grèves des transports de la fin d’année.

Après avoir fermé ses établissements sans préavis (les activités restauration étant classées comme – non essentielles », suite à l’allocution du Président de la République et de l’annonce de confinement du Premier Ministre), la profession indique dans son courrier avoir assumé la perte immédiate de nombreuses denrées alimentaires et suspendu toute activité de service sur place dès le dimanche 15 mars avant de fermer totalement pour beaucoup de réseaux. Si nombre d’entre eux se sont efforcés néanmoins de mettre en place la vente à emporter et la livraison, certaines enseignes se sont retrouvées interdites d’accès ou d’ouvertures comme celles présentes dans les centres commerciaux, les terminaux de transport fermés… Pour celles restées ouvertes, explique le courrier, les niveaux de chiffres d’affaires très faibles et non viables, ou encore l’impossibilité d’assurer la protection sanitaire des salariés (et la mise en place des 5 règles « barrières » dans les cuisines) et des clients, les ont contraints de fermer. Le constat est que de nombreuses entreprises de restauration rapide se trouvent dans l’impossibilité de maintenir leur service de vente à emporter et de livraison à domicile. Enfin, il est également rappelé à la ministre l’arrêté du 15 mars 2020 portant sur diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 dont celle qui impose aux restaurants de suspendre leur activité. Le courrier insiste sur le fait que l'arrêté ne prévoit qu’une autorisation dérogatoire à la fermeture totale de maintenir la vente à emporter et/ou la livraison et non une obligation de maintenir leur activité, au prix de la santé de leurs salariés et des clients.

Les signataires du courrier, les deux présidents du Snarr et du SNRTC, Alexis Bourdon et Antoine Barreau, indiquent être bien conscients de la situation exceptionnelle qui s’impose à tous et saluent les mesures prises dans le cadre du plan de soutien national. Pour autant, ils précisent que ce plan, qui, nécessairement, n’a pu anticiper toutes les situations dès l’origine de la crise, prive les entreprises des aides prévues, alors même qu’elles démontrent aujourd’hui l’impossibilité économique et sanitaire de poursuivre leur activité. « Les entreprises de restauration ne comprendraient pas, dans ce contexte, que leur éligibilité au dispositif de chômage partiel leur soit refusée, alors qu’elles maintiennent tous les emplois".

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