Dubble est une chaîne de restauration rapide saine et équilibrée, créée il y a 14 ans et qui compte aujourd’hui 40 restaurants principalement implantés dans des zones tertiaires (une douzaine ont un an ou moins) pour un CA 2019 de 7,6 M€. Nous prévoyions d’ouvrir encore 12 restaurants en 2020 dont la plupart sont en travaux, en signature de bail ou en recherche de locaux. Nous avons aussi deux projets en succursale, un à Malakoff en région parisienne en travaux et qui devait ouvrir en mai et l’autre à la Défense, en cours de négociation de bail pour une ouverture fin d’année.
Le 15 mars, nous nous sommes d’abord rassurés en voyant que l’on pouvait faire de la vente à emporter et de la livraison. Puis il y a eu l’annonce du confinement. Et là, nous nous sommes dit que c’était compliqué de continuer pour diverses raisons. D’une part, nous travaillons dans des espaces de préparation assez petits dans la plupart des cas et il nous a semblé difficile de préserver la santé des salariés car nous ne pouvions pas assurer la distanciation. D’autre part, nos unités sont, comme je l’ai précisé, dans des zones tertiaires où la grande majorité des salariés sont en télétravail. Donc nous n’avons plus assez de clients pour faire tourner un restaurant en vente à emporter. Par ailleurs, dans la plupart des cas, ce sont des quartiers où il y a peu d’habitations donc les gens ne se font pas non plus livrer là. Nous avons donc décidé de fermer l’ensemble de nos unités ; je pense sincèrement que ces mesures étaient indispensables à la sécurité des personnes et le confinement la seule solution au ralentissement de la propagation du virus. Nous n’envisageons pas de réouverture avant la fin du confinement.
Nous avons placé tous nos collaborateurs en chômage partiel et tous nos franchisés ont fait de même pour les leurs. Tout le monde n’a pas encore eu l’habilitation mais tous ceux qui l’ont eu ont eu une réponse favorable. Tous les franchisés ont demandé un report des échéances de prêts et une bonne moitié un prêt garanti par l’état pour faire face aux problèmes de trésorerie.
Le gros problème pour les restaurateurs est de tenir le choc financier de la fermeture. Après je suis quelqu’un d’optimiste et je pense que les gens qui ont été confinés chez eux pendant des semaines, vont être heureux d’enfin sortir et d’aller au restaurant. Surtout que la sortie du confinement va vraisemblablement coïncider avec les beaux jours. Les terrasses seront certainement prises d’assaut. Pour notre activité s’adressant à la clientèle de bureaux, c’est encore différent : les salariés vont retrouver leurs bureaux et ils vont recommencer à déjeuner. Nous allons les retrouver assez naturellement. Je crois qu’il faut essayer de garder le moral. De profiter de cette parenthèse pour s’interroger sur son offre et son fonctionnement. Se poser les bonnes questions sur ses propres process et sur ses coûts. Bref remettre à plat certaines choses pour repartir d’un bon pied.
Nous préparons la sortie de crise en restant connectés avec nos clients via les réseaux sociaux et en prévoyant une campagne de communication. Nous espérons que tous nos franchisés s’en sortiront. Nous sommes auprès d’eux pour les informer, les soutenir et les aider dans leurs démarches. Tous les restaurants qui devaient ouvrir cette année vont avoir du retard, ce qui va pénaliser le rythme de notre développement et notre chiffre d’affaires de franchiseur. Mais, encore une fois, nous gardons notre optimisme et notre bonne humeur. Les clients vont avoir besoin de nos sourires !
#SnackingUnited : retrouvez toutes les actualités et interviews solidaires durant le coronavirus covid 19, les points de vue des experts de la restauration rapide et boulangère. #InSnackingWeTrust !