Le Kiosque à Pizzas Bruno Courcellas
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#Snackingunited. Bruno Courcellas, Le Kiosque à Pizzas 'Miser sur la Com. pour provoquer un effet de rebond'

28 Avril 2020 - 3544 vue(s)
Bruno Courcellas, PDG et cofondateur du Kiosque à Pizzas, avec ses 463 points de vente, partage avec nous, sur snacking.fr, sa vision de la crise et comment son réseau la traverse. Avec 75 % des kiosques aujourd'hui rouverts, il enregistre une baisse d'activité de 20 % due à la réduction des équipes mais il mise sur un rebond post-covid-19.

Que représente Le Kiosque à Pizzas et quels étaient vos projets avant crise ? 

Le Kiosque à Pizzas, c’est 463 points de vente au 31 mars 2020 pour 78 M€ de CA réseau en 2019. Créé en 2004 par quatre associés dont moi-même, le déploiement a été assez rapide sur l’ensemble du territoire, grâce à notre concept et à notre philosophie des trois « 0 » « 0€ de droit d’entrée, 0€ de royalties, 0€ de budget Pub ». Nous sommes sur la poursuite de notre développement national au rythme de 50 unités par an. C’était notre objectif avant la crise et ça le reste, les installations prévues initialement en mars et avril seront reportées sur les mois suivants.

Comment avez-vous réagi aux annonces de nos gouvernants et quelles ont été vos décisions puis celles prises durant les 6 semaines ? 

Nos gouvernants ont joué leur rôle « politique » dans cette crise catastrophique avec les moyens bien insuffisants dont ils disposaient.  Ils ne sont pas les seuls responsables, c’est la conséquence de trente ans d’une politique de santé inappropriée (trop d’administratif et pas assez de terrain, mais c’est un mal français.). En tant que tête de réseau, nous avons préconisé à nos adhérents la fermeture de leurs points de vente lors de la mise en place du confinement, pour leur santé, celle de leurs salariés et de leurs clients. Cela étant, dans la mesure où ils sont indépendants et que la fabrication et la vente de pizzas à emporter ou livrées est « autorisée », nous avons accepté le choix de ceux qui ont souhaité maintenir leur activité dans le respect des dispositions « barrières » préconisées par les autorités. Toute la chaîne d’approvisionnement a donc été, et est maintenue pour les satisfaire. 

Pour les points de vente ouverts, comment les choses se sont organisées et comment s’est comportée l’activité ?

Nous avons eu les 3/4 de nos points de vente qui ont fermé le 15 mars suite aux mesures gouvernementales, puis petit à petit nous avons constaté des réouvertures et la tendance en avril s’est inversée. A ce jour, 75 % des points de vente de notre réseau sont en activité. Les mesures « barrières » sont respectées. Compte tenu de la spécificité de notre concept (surface de 11 m2), nos adhérents ont été obligés de diminuer leur masse salariale et de la limiter à 1 salarié par point de vente. Pour le mois de mars, nous avons enregistré une baisse de CA réseau de 38 % (effet fermetures). Pour avril, compte tenu de la restriction de la masse salariale dans les points de vente, nous sommes pour l’instant sur une baisse de 20 %, mais ce résultat s’améliore de jour en jour, les consommateurs reviennent. Du point de vue des approvisionnements, nous avons rencontré quelques difficultés, très isolées sur certains produits, très peu handicapantes pour notre activité et qui n’ont pas nécessité de modification de notre offre. 

Avez-vous eu recours à l’activité partiel ? Et sur le volet trésorerie, une action auprès de vos banques ?

Compte tenu des dispositions prises de « diminution de la masse salariale » pour chaque point de vente, nos adhérents ont utilisé le chômage partiel et leurs dossiers ont été validés par l’administration. Nous échangeons avec eux grâce à notre Intranet très performant et leur avons fourni un maximum d’informations sur l’ensemble des aides mises à leur disposition par l’exécutif. Plusieurs d’entre eux ont sollicité leurs banques pour obtenir le prêt « trésorerie » et garanti par l’état. 

Quels vont être, selon vous, les effets de cette crise sur la profession ?

C’est une crise extrêmement dure pour la restauration traditionnelle qui ne devrait pas pouvoir réouvrir lors du déconfinement, mais bien plus tard. Pour la restauration rapide, les incidences négatives sur mars et avril devraient être remplacées par un effet rebond sur les mois suivants. De quoi effacer ces reculs et ne pas trop impacter les performances de 2020. 

Si vous aviez des conseils à transmettre ?

Cette crise aura été, pour une partie des restaurateurs, le moyen de tester avec un certain succès,  le « Take away ». Peut être une activité complémentaire à pérenniser et qui pourrait permettre d’amortir d’autres éventuelles crises de ce type à venir. 

Comment envisagez-vous cette sortie de crise ? Un ralentissement de vos projets ?

Dans la mesure où 75 % de nos points de vente sont actuellement ouverts et que nous misons sur un effet rebond au moment du déconfinement, nous devrions traverser cette crise sans conséquences majeures. Nous misons beaucoup sur notre communication « réseaux sociaux » pour provoquer cet effet rebond.  

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