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#snackingunited. Bruno Le Maire réagit à la pétition 'Sauvons nos restaurants et producteurs'

6 Mai 2020 - 3061 vue(s)
Le ministre de l’Economie et des Finance Bruno Lemaire a adressé ce jour, sur son compte tweeter, une lettre aux restaurateurs en réponse à la pétition lancée à l’initiative du restaurateur Stéphane Jégo « Sauvons nos restaurants et producteurs ».

Depuis son lancement le 17 mars dernier, la pétition « Sauvons nos restaurants et producteurs » initiée par Stéphane Jégo, du restaurant parisien L’Ami Jean, a recueilli près de 138 800 signatures. Il y invitait alors le gouvernement à décréter l’état de catastrophe naturelle suite à la pandémie de Covid-19, afin de permettre aux commerces de se voir indemnisés par les assureurs. Ce mercredi 6 mai, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, a publié sur son contre tweeter une lettre qui revient sur cette question de la responsabilité des assureurs. Il revient également sur les mesures mises en place afin de sauvegarder une activité qui représente « notre culture française ».

 

"Chers restauratrices et restaurateurs,

Vous avez pris de plein fouet cette crise. C’est très dur, au point de ne plus en dormir la nuit, et je le sais, je l’entends, car j’ai beaucoup d’échanges avec vous directement.

7 semaines sans activité, c’est une réalité catastrophique pour chacun de vous, qui représentez notre culture française. Mais ça l’est aussi pour nous, Français, qui aimons partager un repas en toute convivialité. Les cafés, les bars et les restaurants sont essentiels à notre vie sociale, et finalement à notre vie tout court.

Sachez que vos témoignages personnels ne sont pas vains, nous les écoutons, nous les entendons. Vous fourmillez d’idées et de propositions et grâce à notre travail commun autour du président de la République, nous avons déjà pu trouver beaucoup de réponses à vos inquiétudes.

La première de vos inquiétudes, c’est de savoir quand vous pourrez rouvrir. Nous aurons fin mai une date de réouverture pour votre secteur.

Votre deuxième inquiétude, c’est d’effectivement pouvoir rouvrir. Nous avons mis en place un dispositif massif pour vous soutenir et éviter les faillites, qui sera prolongé le temps qu’il faudra : chômage partiel maintenu après la reprise de l’activité, exonération pour les PME et TPE de vos charges sociales de mars à juin.

Par ailleurs, le fonds de solidarité auquel nombreux d’entre vous ont eu recours en mars et en avril, a été élargi et renforcé. Il restera ouvert pour vos entreprises au-delà du mois de mai. Toutes les entreprises de vos secteurs ayant jusqu’à 20 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires sont désormais éligibles. Vous pourrez également recevoir une aide complémentaire de 10 000 euros en vous adressant à votre Région.

La troisième inquiétude dont vous nous faites part et qui est l’objet de cette pétition, c’est la couverture des pertes d’exploitation par les assureurs. Évidemment, les assureurs doivent participer à cette solidarité nationale. Mais je veux être très clair : les risques qui n’étaient pas couverts contractuellement ne peuvent pas être indemnisés. En revanche, certains contrats d’assurance prévoient la prise en charge des pertes d’exploitation en cas de fermeture administrative d’activité ou de dommages non matériels : je vous invite à bien lire les conditions de votre contrat, et s’il est mentionné les termes que j’ai cité juste avant, vous devez être évidemment indemnisés sans délai. Nous y veillerons.

Je rappelle que les assureurs ont déjà pris des engagements de solidarité pour accompagner les entreprises pendant cette période difficile : participation à hauteur de 400 millions d’euros au fonds de solidarité et mise en place de fonds d’investissement en faveur des ETI et PME d’1,5 milliard d’euros. Nous leur avons donc demandé de faire des propositions pour orienter ces investissements plus particulièrement vers le secteur du tourisme. Ces propositions seront présentées le 14 mai lors du Conseil interministériel du tourisme.

Ce qui est certain, c’est que cette crise a dévoilé une lacune : la couverture des risques dans le cas d’une catastrophe sanitaire doit être améliorée. C’est l’objectif du groupe de travail que le Premier ministre a mis en place et qui devra proposer des solutions pour améliorer la couverture assurantielle des catastrophes sanitaires dans les prochaines semaines.

La mobilisation de l’État est totale pour vous soutenir. L’État continuera à aider autant que possible ses commerçants, ses hôteliers, ses restaurateurs qui sont un des cœurs de l’économie française, qui font vivre nos villes et nos campagnes et sans qui la France ne serait pas véritablement la France.

Bruno Le Maire"

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