A l’arrêt depuis le 14 mars, le foodservice ne se porte pas au mieux de sa forme. Avec 682 millions de repas perdus et les 1,1 md€ de manque à gagner pour les fournisseurs selon les données de la Revue Stratégique Food Service Vision, la restauration, qu’elle soit commerciale ou collective a été fortement bousculée. La première a même perdu 88 % de son activité en avril alors que la seconde affichait un recul de 56 %. Si la restauration rapide, et partiellement la restauration avec service à table, se sont adaptées en développant la vente à emporter et la livraison, c’est bien la reprise qui permettra de sauver la branche, rappelle l’association d’industriels Geco Food Service. La réouverture des restaurants annoncée pour le 2 juin par le Premier ministre, est une première étape mais rien n’est gagné. Et la période qui va s’ouvrir sera très compliquée, et pour les restaurateurs, et pour leurs fournisseurs qui ont eux aussi subi la fermeture administrative des marchés.
"Notre objectif est désormais de redonner confiance aux Français pour que la restauration rime avec convivialité et plaisir", Laurent Repelin, Président du Geco Food Service.
Le communiqué de l’association soulève un autre défi de taille : le manque à gagner potentiel de 4,4 md€ sur la saison touristique à venir, selon Food Service Vision. Une manière de rappeler que toute la filière n'est pas au bout de ses peines et que la profession ne parviendra à se relever qu'au prix d'une confiance des consommateurs retrouvée.