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Le GNI en appelle à l'union nationale pour sauver les cafés et restaurants

16 Juin 2020 - 1530 vue(s)
Le Groupement National des Indépendants Hôtellerie & Restauration (GNI), a salué la réouverture anticipée de l’ensemble des cafés et restaurants d’Ile-de-France que son président Didier Chenet appelait de ses vœux. Celui-ci appelle pourtant le Gouvernement à prendre rapidement des mesures pour encourager la reprise de l’activité des établissements et soulager les charges qui pèsent lourdement sur les professionnels d’un secteur très fragilisé.

Le Président du GNI a salué l’accélération de la procédure de déconfinement annoncé dimanche soir par le Président de la République et qui a conduit à la réouverture totale des établissements CHR sur l’ensemble du territoire français (à l’exception de la Guyane et de Mayotte). « Cette annonce répond à une demande forte exprimée par les professionnels et relayée encore ce weekend par le GNI au plus haut sommet de l’État », souligne-t-il dans un communiqué officiel. « Mais cette réouverture est extrêmement compliquée. Les hôtels, cafés et restaurants traversent une crise d’une ampleur inédite. Ceux déjà ouverts connaissent une activité très fortement dégradée du fait de l’application du protocole sanitaire », tempère-t-il immédiatement, appelant le chef de l’Etat, alors que les débat vont débuter à l’Assemblée Nationale autour de la 3e Loi de finance rectificative, à alléger ce protocole et à prendre des mesures adaptées afin de réduire le coût du travail et régler le sujet des loyers.

Une baisse drastique des charges des entreprises

Insistant sur la fragilité d’entreprises mises à mal par plusieurs mois d’inactivité ou d’activité très partielle, Didier Chenet « demande d’abord au gouvernement de répondre à la promesse du Président de la République de baisser le « point mort » de nos entreprises […] Nos professionnels ne peuvent pas reprendre du jour au lendemain le paiement de salaires et de charges sociales qui représentent 40 % de notre chiffre d’affaires habituel. Il faut que les exonérations de charges se poursuivent le temps du redémarrage ». Par ailleurs, selon une enquête menée par le GNI et à laquelle 2 000 de ses membres ont répondu, seulement 6 % d’entre eux ont bénéficié d’une remise de tout ou partie de leurs loyers durant les 3 mois de fermeture de leurs établissements.

« Il faut trouver une solution pour régler enfin et définitivement un autre poste de dépense sur lequel nos professionnels n’ont reçu aucune aide, celui des loyers », martèle ainsi Didier Chenet, le Président du GNI.

Réduire les contraintes, et vite...

Le GNI porte ainsi « avec plusieurs députés investis dans [le] secteur » un projet d’amendement visant à inciter les bailleurs à abandonner 2 mois de loyers dont un serait compensé par un crédit d’impôts. De telle sorte que sur les 3 mois de fermeture, un mois reste à la charge du locataire, un mois est pris en charge par le bailleur et un mois par l’État. Le but serait alors de « contraindre les bailleurs à bénéficier d’un tel dispositif fiscal en prolongeant d’un an le délai d’inopposabilité des clauses résolutoires des contrats de baux à défaut de telles remises de loyers de leur part ». Le GNI demande aussi au gouvernement de continuer le « déconfinement » sur ce rythme accéléré en exprimant 3 urgences : la levée des distanciations sociales afin d’accueillir « suffisamment de clients pour pouvoir cesser de travailler à pertes » ; l’autorisation de la consommation debout, notamment au comptoir, pour les établissements et les traiteurs organisateurs de réceptions ; et enfin la réouverture des discothèques. « Il faut répondre à ces 3 urgences afin de permettre enfin à nos professionnels de commencer à gagner l’argent nécessaire pour faire face au mur de dettes auquel ils sont confrontés. Une de nos enquêtes, à fin mai, faisait état d’un taux de 17 % d’entreprises ayant abandonné tout espoir de réouverture malgré les aides annoncées. J’ai la conviction aujourd’hui que si la prochaine loi de finance rectificative est adoptée en l’état, ce nombre ira grandissant, sans compter le lot de faillites et de licenciements qui s’en suivront », s’inquiète Didier Chenet, appelant à « l’union nationale autour de nos professionnels ».

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