C’était leur rêve depuis le lancement du concept Kumo en 2018 : ouvrir une première unité façon street-food pour faire goûter leur fameux roll au plus grand nombre. Un vœu devenu réalité depuis le 2 juin dernier pour Antoine Bungert et Gaspard Luciano qui se sont installés de manière éphémère, en lieu est place du restaurant Le Citizen, au 96 quai Jemmapes à Paris. Si effectivement, les passants peuvent dorénavant découvrir cette spécialité d’inspiration japonaise, les deux jeunes entrepreneurs la proposent déjà, avec succès depuis près d’un an, aux étudiants de 11 grandes universités (Sciences Po, Dauphine, Centrale, Les Mines…) mais aussi dans des entreprises (VP, Station F, Société Générale…) où ils ont installé des distributeurs automatiques qui délivrent 4 références de sushi-burritos, en ultra-frais entre 4 et 6 €. « C’est une offre unique en son genre, fraîche, pratique, nomade, économique et healthy qui connaît un vrai succès auprès des jeunes notamment », expliquent Antoine et Gaspard qui disposent d’un laboratoire de production de 400 m², en région parisienne pour alimenter tous les jours, leur parc d’appareils.
Kumo, à l’origine, c’est l’histoire de deux potes d’enfance qui décident de monter un concept autour de Sushi-Burrito. Un produit à succès dans la Silicon Valley aux US qu’ils découvrent lorsqu’ils s’y retrouvent pour finir leurs études. Ils décident de le rapporter et l’adapter en France, dans les règles de l’art. Kumo qui signifie « Nuage » en japonais, est aussi le surnom donné par les nippons à Gaspard lorsqu’il faisait ses études. Un clin d’œil qui signera une histoire et des ambitions.
Il faut dire que tous deux sont, depuis toujours, passionnés de cuisines du monde. Gaspard a passé plusieurs mois au pays du soleil levant et en Corée et Antoine en Argentine, au Mexique et au Sénégal. Leur projet est alors d’apporter une alternative saine et healthy au sandwich, dans un très bon rapport qualité-prix, à une cible "étudiants", pour commencer. Ils installent leur premier distributeur automatique à l’université de Paris-Dauphine en juin 2018 avec un premier labo situé dans l’incubateur culinaire United Kitchens à Nanterre. Puis, ce sera leur propre outil de production en région parisienne et la multiplication des implantations d’appareils dans les universités où ils apportent un service clé en mains. La mayonnaise prend vite et Kumo séduit aussi les acteurs de la restauration collective. A ce jour Elior, Sodexo, Compass distribuent aussi les KumoRolls dans une centaine de points de vente. Un produit qui fait aussi son chemin via la plateforme de Carrefour Déjbox, et qui mûrit de belles ambitions avec les agrégateurs Uber Eats et Deliveroo.
Si le concept a fait ses preuves et plaît avec sa feuille de nori qui renferme une recette healty avec riz, garniture, légumes croquants et sauces maison, c’est qu’il est aussi pratique qu’un wrap, plus gourmand qu’une salade, et plus facile qu’un sushi. Une combinaison astucieuse et un met roboratif pour un tarif étudié qui lui permettent de surfer sur la tendance sushi. Après le succès auprès des étudiants et des cols blancs en entreprise, il restait à Kumo à séduire « la rue ». C’est ainsi qu’en plein confinement, Antoine et Gaspard saisissent une occasion de s’installer de manière éphémère en lieu et place du restaurant de l’hôtel Citizen sur le Canal Saint Martin. 2 mois pour mettre à l’épreuve du feu, leur concept. Ils choisissent de le baptiser pour le moment Kantine by Kumo et d’investir simplement le local. Puis avec leur directeur de production Keita Sukeno et leur chef Victoria Luciano, ils ajustent leur offre, leurs recettes et leurs formules. « Il y a toujours les 4 rolls mais proposés à 8 € avec des recettes plus fines, nous avons ajouté un plat du jour, des desserts et construit des menus » explique Antoine qui, aux côtés de Gaspard, a aussi imaginé une offre apéro à partager façon pique-nique ou encore la formule box déjeuner à 13 euros avec 2 rolls au choix, un side ou dessert maison puis une boisson maison.
Après deux très belles semaines, et une activité qui monte en puissance, Antoine et Gaspard finalisent les codes graphiques et l’univers de leur prochaine « vraie » boutique. Elle pourrait être définitivement au sein de l’hôtel Citizen (ils sont en discussion pour un bail éventuel) mais également ailleurs à Paris où les deux jeunes entrepreneurs comptent essaimer. Quant à leur nom de baptême final, ce pourrait être Kantine by Kumo mais pas forcément…