Même si la transition écologique est en marche et que la restauration rapide est concernée au premier chef, du point de vue de sa « production » de déchets et de son impact sur l’environnement, cette sortie de crise est une véritable épreuve pour tout le secteur et d’aucuns appellent à une trêve tant l’horizon est incertain. Un cri d’alarme alors que de nombreuses échéances se présentent sur les emballages : tri des déchets 5 flux, retrait des plastiques, suppression de la vaisselle à usage unique pour la restauration sur place. S’il faut reconnaître que de nombreux acteurs ont quelque peu traîné les pieds face à ces échéances, voire repoussé le problème sous prétexte que les filières de recyclage étaient encore inorganisées, il n’en demeure pas moins que les deux prochaines années vont être cruciales pour le métier face à un calendrier des plus pressants. Jusqu’à bousculer le modèle économique même de la branche. La restauration avec une activité qui peine encore doit se réinventer à vitesse grand V dans ses modes de distribution face à une vaisselle à usage unique appelée à disparaître. En a-t-elle seulement le temps et les moyens ? « Même si l’écologie est inscrite dans l’ADN de notre marque, je pense que du point de vue des emballages et vu le contexte de sortie de crise, nous avons tous besoin d’une réflexion approfondie sur le sujet et laissant du temps à la branche pour se relever et souffler », prévient David Esseryk, directeur marketing, digital et innovation chez Exki. Pour lui, les préoccupations du moment sont surtout tournées vers la survie et la reconquête de la clientèle. Clients qui, selon lui, manifestent d’ailleurs des attentes renforcées de sécurité et sont prêts à réviser leurs positions concernant le rôle du plastique notamment.
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