La Consigne Greengo
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Après la restauration collective, La Consigne GreenGo en test chez Franprix

21 Septembre 2020 - 5834 vue(s)
Déjà présente chez Compass, Elior et Api Restauration, la startup La Consigne GreenGo qui a levé 1 M€ au printemps dernier, poursuit son évangélisation du marché. Depuis l’été, sa solution est expérimentée par Franprix dans une perspective zéro déchet. L’entreprise veut devenir le référent de la consigne en France sur tous les circuits.

Depuis cet été, les clients du Franprix de la rue Marbeuf, comme ceux de la rue Saint Dominique à Paris ont le choix. Pour le salad’bar, ils peuvent opter pour un packaging traditionnel en carton avec couvercle plastique ou des bols consignés en verre avec couvercles en PP rigide. Le principe est simple : ils remplissent le récipient en libre-service dans le salad’bar (Picadeli), puis passent à la caisse où ils sont facturés 2 euros. Lorsqu’ils rapportent le bol, il leur suffit de le déposer dans un collecteur installé dans le magasin après avoir scanné le QR code et récupéré, soit un bon d’achat à valoir sur tout le magasin, soit une valeur à cagnotter sur leur compte (qu’ils peuvent obtenir à tout moment). A l’issue de la journée, ou plusieurs fois par semaine, selon le flux de clientèle, La Consigne GreenGo récupère, via un logisticien, les récipients souillés qui sont envoyés dans un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) à Paris pour être nettoyés puis renvoyés sur les sites. En cas de validation du test de 5 mois, la solution pourrait être déployée à plus large échelle chez Franprix. 

La Consigne GreenGo

Une startup aux grandes ambitions

« La consigne est la solution zéro déchet d’aujourd’hui et de demain qui permet la suppression de tous les emballages », explique Lucas Graffan qui a lancé la startup en 2018 aux côtés de Yasmine Dahmane. Dans un premier temps, développée aux côtés de Biocoop, La Consigne GreenGo trouvera finalement preneur en restauration collective d’abord chez Compass en avril 2019 puis chez Api Restauration ou encore Elior qui expérimentent la consigne également sur des salades prépackagées ou encore sur les gobelets à boissons chaudes dans les cafétérias. « Depuis un peu plus d’un an, ce sont 20 collecteurs qui sont en service et plus de 50 000 emballages évités », ajoute Lucas qui évoque les premiers rapports d’impact avec 1 500 poubelles en moins et près de 1,3 tonne de déchets d’emballages évités. L’idée est de déployer un large réseau de collecteurs afin de créer un circuit vertueux qui permettra aux consommateurs de rendre leurs « emballages » en verre facilement à proximité de chez eux. Et la solution commence d'ailleurs à trouver son public et ses adeptes puisque les taux de retour des consignes avoisineraient les 90 %.

"Le défi est de rendre la consigne aussi simple que de jeter", Lucas Graffan.

30 cts pour le commerce, 2 € pour le client

Si la restauration rapide n’est pas encore au rendez-vous, les discussions vont bon train avec plusieurs enseignes tout comme avec des agrégateurs sommés par les Pouvoirs publics de faire des propositions avant fin octobre 2020.

« Pour autant la restauration, comme les commerces ont beaucoup à gagner en termes d’affirmation de leur engagement écoresponsable, de communication au point de collect mais aussi de fidélisation puisque les clients reviennent dans le point de vente pour rendre leur contenant », indique Lucas. Pour le commerçant, il en coûte environ 30 cts par contenant (mise à disposition et location) auxquels il faut ajouter la location du collecteur de l’ordre de 100 € par mois. Les 2 euros de la consigne sont supportés par le client. Un investissement aussi sur l’avenir alors qu’un calendrier de retrait des plastiques est en marche et que la restauration rapide ne pourra plus, à horizon du 1er janvier 2023, servir ses clients dans des emballages jetables pour une restauration sur place.

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