Rien ne va plus pour les Traiteurs Organisateurs de Réceptions, réunis au sein de l’association des Traiteurs de France. 37 entreprises qui ont pris leur plume pour déclarer leur état d’asphyxie. Et dans un communiqué, elles évoquent ce nouveau coup de massue alors que le secteur était déjà sévèrement touché. Si la branche avait pris la mesure en redoublant d’efforts et de créativité pour se réinventer avec de nouveaux modèles de réceptions, elle comptait fortement sur cette rentrée pour miser sur une reprise. Mais les annulations de rassemblements qui se succèdent n’en finissent plus d’étouffer toutes chance de redressement. Depuis le début de la crise, l’association des TOR a enregistré, pour ses adhérents, plus de 126 M€ de pertes de CA cumulées à fin décembre 2020, soit une baisse de 77 % vs 2019. Depuis mai, seules 2 000 réceptions ont été organisées contre 10 000 en temps normal.
Pour la profession, c’est à ne plus rien y comprendre. Tout le monde a redoublé d’efforts, et de manière très rapide, pour répondre aux exigences sanitaires et limiter les contacts et la propagation tout en préservant une certaine convivialité. Gants, gel, nouvelle organisation, chômage partiel, tout a été fait pour sauver ce qui pouvait l’être. Les TOR souhaite aussi attirer l’attention sur la situation d’urgence et d’extrême précarité dans lesquelles se trouvent les extras de la restauration événementielle. L’effet domino des annulations qui se suivent et se ressemblent met en péril tout un secteur qui est passé en état d’urgence.
"Nous avons mis en place des protocoles sanitaires les plus stricts pour nous adapter au plus vite à cette crise ; aujourd’hui, nous demandons le droit de pouvoir exercer notre profession au même titre que d’autres acteurs économiques sinon bon nombre d’entre nous ne se relèveront pas", Alain Marcotullio, Président de l’Association des Traiteurs de France.
Et le président des TOR de souligner l’incohérence d’une situation où il n’existe pas plus de risque d’organiser une réception dans le strict respect des règles sanitaires, que d’aller faire ses courses dans un supermarché. Il réclame au Gouvernement un plan d'urgence pour tout un pan de l'économie en extrême danger.