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#LaissezNousTravailler, la grogne monte chez les restaurateurs qui veulent être reçus par Olivier Véran

30 Septembre 2020 - 4673 vue(s)
C’est un cri de détresse que lancent les professionnels de la restauration au lendemain de leur réunion à Matignon. Une branche qui refuse d'être prise comme bouc émissaire. Elle appelle à une mobilisation le vendredi 2 octobre à 11 h 45 et demande à être reçue de toute urgence par le ministre de la Santé, Olivier Véran pour lui faire de nouvelles propositions.

Les mesures annoncées le 29 septembre pour soutenir la profession n’ont pas eu grand effet auprès des restaurateurs. Selon un communiqué de l’Umih, les pouvoirs publics ont essayé de gagner du temps « en tentant de nous endormir par des promesses, qui ne seront pas suivies de faits sur le terrain et dans les trésoreries des entreprises ». L’organisation syndicale rappelle que l’impossibilité de travailler pour les hôtels et les traiteurs, la fermeture des discothèques, des bars et des restaurants ne cassent en rien la chaîne de contamination. Au contraire, elles incitent à des rassemblements sauvages, sans le moindre respect des protocoles sanitaires. Aussi, les organisations professionnelles, soutenues par l’ensemble de l’écosystème de la restauration, à savoir les fournisseurs, les producteurs et clients, appellent à la mobilisation dans l’ensemble de la France de tous les acteurs concernés : les hôtels, les cafés, les brasseries, les traiteurs, les bars, les discothèques.

"Nous ne voulons être ni réduits à la mendicité, ni payés par l’Etat. Un seul message au Gouvernement : laissez-nous travailler !" s’exclame Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH.

Rendez-vous est pris vendredi 2 octobre à 11 h 45

...et chaque vendredi aussi longtemps que ce sera nécessaire, devant chaque établissement. L’idée est de faire du bruit avec un signe distinctif, une casquette, un tee-shirt, un masque, une bannière, un brassard… en symbole du deuil annoncé de nombreux métiers. C’est aussi un signe de soutien d’une part à tous les restaurateurs aixois, marseillais et guadeloupéens mais aussi à tous ceux à venir.

Être reçues de toute urgence par Olivier Véran

En dehors de ce message de détresse pacifique que lance toute la branche, les principales organisations professionnelles du secteur le GNC, le GNI, l’Umih et le SNRTC ont demandé ce jour, au ministre des Solidarités et de la Santé à être reçues de toute urgence en déplorant une absence de concertation avec ses services. Un ministre qui était le grand absent de la rencontre avec le premier Ministre entouré de plusieurs de ses ministres. Les représentants de la branche ont indiqué vouloir faire des propositions afin « d’éviter le pire, c’est à dire une fermeture généralisée des bars et restaurants qui serait une catastrophe pour le secteur tout entier, y compris pour les hôtels ».

Des propositions claires des restaurateurs

Dans leur courrier à Olivier Véran, les professionnels proposent la mise en place, dans les établissements, d'un « Cahier de rappel », afin de garder à disposition des autorités sanitaires, les coordonnées des clients en cas de contamination et de les aider à remonter le fil des cas contacts. Des informations qui seront conservées pendant un mois et permettront aux autorités sanitaires de les recontacter en cas de suspicion de contamination de toute personne présente dans un établissement en même temps qu’eux. Une mesure qui a déjà démontré son efficacité à l’étranger. Autres propositions : inviter les salariés ainsi que les clients à la prise de leur température préalablement à l’accès à l’établissement, organiser avec les autorités sanitaires les conditions d’un dépistage massif de tous les professionnels du secteur au moyen de plages horaires, avec accès prioritaire, qui leur seront réservées, assurer les paiements des clients à table afin d’éviter leurs déplacements au sein des établissements, limiter à 8 le nombre de convives à une même table et mettre en place une gestion des réservations.  Des mesures qui s’appliqueraient en plus de celles déjà obligatoires contenues dans le protocole sanitaire appliqué par la profession dont un rappel sera fait notamment sur l’interdiction de consommation debout en intérieur comme en extérieur.

"C’est la survie des établissements qui est en cause. Ni nos professionnels, ni l’État n’ont les moyens d’une nouvelle fermeture. Pour l’éviter, nous devons tous être responsables et revoir le protocole sanitaire. Nous espérons que le Ministre de la Santé acceptera de s’asseoir à la même table que nous pour y travailler", concluent les organisations.

 

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