#Couvre-feu. Ouf de soulagement dans la restauration rapide, la livraison reste autorisée
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#Couvre-feu. Ouf de soulagement dans la restauration rapide, la livraison reste autorisée

15 Octobre 2020 - 37540 vue(s)
Très attendus pour fixer le cadre… et les détails, le premier Ministre Jean Castex et plusieurs membres de gouvernement ont pris la parole pour faire le service après-vente à la suite de l’intervention du Président de la République, hier soir. Si la restauration rapide ne cachait pas sa vive inquiétude, la voilà, en partie rassurée. La livraison reste autorisée dans les villes passées en zone d’alerte maximale.

Les questions pleuvent depuis hier soir sur notre site et nos réseaux sociaux provenant de professionnels qui expliquent à la fois leur mécontentement face au couvre-feu mais surtout leur très grande inquiétude face à cette forme de reconfinement du soir avec la suppression possible de la livraison. Au moins sur ce point, Jean Castex, appelé à la barre du ministère de la Santé en ce début d’après-midi aux côtés des ministres Olivier Véran, Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin, les a rassurés : certains métiers ou activités échapperont aux interdictions annoncées, dont la livraison à domicile. Le premier Ministre a rappelé, d’une part, des nouvelles règles inhérentes au couvre-feu dans les zones d'alerte maximale énoncées par Emmanuel Macron mais il a également indiqué, d'autre part, que de nouvelles obligations seraient aussi mises en place, partout en France (qui est placée dans sa totalité en urgence sanitaire) : toutes les fêtes privées, comme les mariages et les soirées étudiantes seront annulées dès vendredi minuit, le protocole sanitaire renforcé devra être mis en place dans tous les restaurants, la règle d'un siège sur deux devra s'appliquer dans tous les lieux où l'on est assis (avec un nombre de visiteurs limité). Quant aux lieux où  l'on circule debout, le nombre de visiteurs sera régulé

La restauration rapide et les plateformes rassurées

Si ce couvre-feu est, on ne peut plus pénalisant pour toute la restauration, un coin de ciel bleu est quand même visible dans ces nouvelles règles, avec la livraison qui reste autorisée ou encore les conditions d'accessibilité au fonds de garantie qui se sont assouplies. De quoi rassurer la branche qui exprime à la fois un certain soulagement mais se dit aussi préoccupée tout en souhaitant poursuivre les échanges avec les pouvoirs publics pour avancer sur les autres sujets.

"Le maintien de l’autorisation de la livraison à domicile est une bonne nouvelle mais ne permettra que le maintien d’une activité minimum et ne règle aucunement les problématiques financières des restaurateurs malgré les mesures d’accompagnement. L’objectif des pouvoirs publics étant très logiquement de limiter les interactions sociales  dans le domaine privé dans des conditions sanitaires non maîtrisées, maintenir la restauration ouverte aurait au contraire permis d’assurer ce lien social indispensable dans un cadre éprouvé grâce à des protocoles contrôlés dont le sérieux a été rappelé hier encore par le Président de la République", Alexis Bourdon, président du Snarr.

Au niveau des plateformes de livraison, elles indiquent à snacking.fr, rester solidaires des restaurateurs et des livreurs. Chez Uber Eats, on précise que les restaurants pourront utiliser l'application et bénéficier de ses services ce qui leur permettra de maintenir une activité nocturne. "Nous allons continuer à soutenir l’activité de ces restaurants tout en respectant les mesures nécessaires liées à la livraison sans contact déterminées en partenariat avec le gouvernement. Les frais d’activation seront supprimés pour les nouveaux restaurants dans les villes concernées par le couvre-feu pendant les 4 semaines". Chez Deliveroo, "On va faire ce qu'on peut pour soutenir tous nos partenaires et nous adapter pour opérer au mieux et répondre aux attentes qui seront exprimées". Du côté des organisations professionnelles, Didier Chenet, président du GNI indique à snacking.fr trouver dans les propos du ministre de l'Economie, un encouragement et une écoute. "La voie est ouverte, espérons que ce sera la bonne. Il s'agit maintenant de consolider ce qui a été annoncé notamment sur le chômage partiel et les congés payés, et surtout de se mettre très vite au travail sur plusieurs sujets qui appellent des réponses : les loyers, les holdings familiales, les assurances mais surtout également le sujet des extras et des intermittents". Didier Chenet se satisfait de constater que certaines mesures qui ont été portées par le syndicat sont en passe de trouver une réponse favorable. 

Un accompagnement financier

Le ministre de l'Economie a, quant à lui, indiqué qu'il comprenait le désarroi des CHR, et que le gouvernement restait à leur côté en renforçant les dispositifs en vigueur. « Tout ce qui pourra être fait, le sera ». Il a indiqué que les conditions d’accès au fonds de solidarité seront simplifiées et élargies, notamment le rétablissement du fonds de solidarité à toutes les entreprises situées en zone d’alerte maximale. Le fonds de solidarité sera aussi ouvert, pour un montant jusqu'à 10 000 euros, dès lors qu’elles subissent non plus une perte de CA de 70 % mais de 50 %. En ce qui concerne l’exonération des charges sociales, les entreprises fermées bénéficieront d’une exonération totale : pour les charges patronales dès lors qu’une entreprise a perdu 50 % de son CA ou plus. En ce qui concerne  les charges sociales, le gouvernement apportera une aide de 20 % qui permettra de couvrir l’ensemble de ces charges. Pour le PGE, il sera dorénavant accessible non plus au 31 décembre mais jusqu’au 30 juin 2021. Et pour les entreprises qui ne parviendraient pas à rembourser dans le délai prévu, les banques ont été sollicitées par Bercy pour étudier la possibilité d’un rallongement de ce délai...

 

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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