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Le Snarr, tous 'ensemble' pour réagir et agir

21 Octobre 2020 - 2712 vue(s)
A l’issue de l’assemblée générale du Snarr qui s’est tenue le 14 octobre dernier, le président du Syndicat Alexis Bourdon et la déléguée générale Esther Kalonji ont souligné la forte mobilisation de l’organisation auprès de ses adhérents tout au long de la période du confinement et post-déconfinement. Les différentes commissions du syndicat ont aussi présenté les dossiers chauds du moment et à venir pour 2021.

Après avoir remercié l’ensemble des permanents qui ont fait œuvre, ce printemps, d’une véritable mobilisation pour répondre aux angoisses du terrain et décrypter à la volée, décrets, circulaires, arrêtés préfectoraux ou communiqués de presse, le président du Snarr, a insisté sur la notion de partage et du travailler « ensemble » qui a prévalu pendant ces moments inédits où le syndicat a quand même accueilli près de 160 adhérents supplémentaires (+ 8 %).

Esther Kalonji

Alors qu’ Esther Kalonji est revenue sur le bilan de la crise et les apports du syndicat sur la rédaction des fiches métier (VAE), du protocole HCR, l’obtention de l’exonération des charges (sur la durée et l’indemnité d’activité partielle ou encore sur l’activité dérogatoire), Alexis Bourdon a rappelé, quant à lui, l’ensemble des combats de la restauration rapide. Notamment pendants ces mois très compliqués lors desquels la restauration rapide a pu rouvrir dans des conditions de sécurité sanitaires strictes mais avec des contraintes lourdes alors que le chiffre d’affaires et la fréquentation étaient en forte baisse. « Ces combats que nous avons menés et que nous menons, ne sont pas seulement ceux d’une branche mais de toute la restauration et du tourisme au sens large », a-t-il indiqué et précisant que si la restauration rapide voulait contribuer à sortir le plus grand nombre de salariés du chômage partiel, recruter des milliers d’emplois chaque année comme elle le fait depuis plus de trente ans ou encore former des milliers de jeunes qui découvrent le marché du travail,  il fallait que les contraintes s’allègent. Alexis Bourdon a rappelé aussi l’âpre épreuve de force menée par le Snarr pour une baisse temporaire de la TVA qui aurait pu redonner une chance à de nombreux restaurants, plutôt que de rester fermés, de générer de l’activité et donc de sortir des salariés du chômage, entre autres. Une proposition qui n’a pas été retenue en France, regrette-t-il, contrairement à l’Allemagne ou au Royaume-Uni. Pour autant, elle a introduit le dialogue sur la notion de point mort du métier auprès des pouvoirs publics et a permis d’obtenir d’autres avancées à l’image notamment de la baisse d’une partie des impôts de production ou encore des charges sociales. « Mais il reste de nombreux chantiers à mener si l’on ne veut pas voir disparaître de nombreux acteurs de la restauration ».

Vivre avec la Covid,

En revenant sur la responsabilité de chacun, le président du syndicat n’a pas manqué de rappeler que vivre avec la Covid, c’est aussi comprendre que tous les acteurs doivent prendre leur part pour que le commerce survive dans l'intéret de chacun et notamment les bailleurs qui doivent participer à l’effort. C’est aussi éviter d’empiler les contraintes qui pèsent sur la profession dans le contexte actuel même si la branche reste et restera très impliquée dans la baisse de son empreinte environnementale alors qu’elle a beaucoup investi sur la fin du plastique, le tri, les emballages recyclables. C’est, enfin, répondre aux nouveaux usages, aux nouvelles occasions,  aux nouveaux lieux. Car, si on dit de la restauration qu’elle est bien positionnée pour profiter de ces évolutions de marché, Alexis Bourdon souligne que d'autres acteurs, sont en train de s’adapter à ces nouvelles pratiques.

"Nous n’avons pas le monopole de la livraison, de la VAE ni du drive. Aucune situation n’est définitivement acquise. C’est l’agilité qui nous aidera".

Des commissions actives et engagées

Comme à chaque assemblée générale, les différentes commissions RH, Formation, Environnement, Sureté alimentaire ou encore Juridique et Fiscale, ont pu faire écho du travail accompli durant l’année et des chantiers ouverts. Du côté de la formation, on a notamment rappelé la transformation du CAP APR en CAP Production et Service en Restauration dans le sens des besoins de la restauration rapide, collective et des cafétérias avec une première promotion qui a débuté le 1er septembre dernier. Avancées, également, sur le plan des certifications avec la mise en place du CCS-RC pour la formation à la qualité de service auprès des équipes opérationnelles ou encore la transformation du CQP Responsable opérationnel en Titre afin de le rendre accessible à la Pro-A, entre autres. Du côté de la commission Environnement, le président Eric Laubouet, n’a pas manqué de souligner les actions du syndicat en faveur de la mise en place des lois Egalim et Agec, notamment sur les points relatifs à la gestion des déchets et du tri sélectif ou encore du plan d’action mis en œuvre en termes de communication ou de projet de mutualisation des collectes. Pour les perspectives 2020-2021, il a évoqué le suivi et la mise en œuvre du renforcement de la traçabilité des produits alimentaires mais aussi de la création de la REP spéciale CHR et a indiqué une évolution de la structure de la commission environnement à venir autour de 3 volets : déchets-emballages, gaspillage et approvisionnements/filières de production. Enfin, du coté des commissions Sureté, si l’action s’est portée elle aussi, sur l’appréhension de la loi Egalim, elle s’est surtout concentrée sur les mesures d’accompagnement à la fermeture puis à la réouverture des établissements. Les perspectives à venir concernent la mise en place d’un arbre de décision sur l’article 50 de la loi Egalim (extension du périmètre des autocontrôles et analyses de surface à l’environnement et non plus seulement aux produits) mais aussi, la réalisation d’une étude d’impact de la crise Covid-19 notamment sur les PMS et arbres de décision en interne. Au juridique, la présidente Véronique Hamon n’a pas manqué de sujets autour des actions menées à l’égard des bailleurs, des banques et des assurances. Elle a aussi évoqué la dématérialisation des titres restaurants qui s'accélère et la suppression de la CNTR.

 

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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