Nico Paléa La Pizza de Nico
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La pizza est restée une thématique résiliente pendant les confinements, Nico Palea, La Pizza de Nico.

30 Novembre 2020 - 3202 vue(s)
Alors que la marque souffle cette année aux côtés de ses équipes, ses 20 bougies dans un environnement économique très dégradé, le n° 1 de la pizza du Grand-Est, reste optimiste pour les mois qui viennent alors que le réseau de 31 restaurants devrait atterrir au même chiffre d’affaires que l’an passé, autour des 10 M€. en fin d’année. Son fondateur Nico Palea est confiant dans la résilience de la thématique pizza qui s’est vérifiée ces derniers mois avec la plupart de ses franchisés dont l’activité a très bien résisté aux 2 confinements.

Comment la chaîne a-t-elle vécu le premier confinement et traverse cette 2e épreuve ?  

Le cru 2019 s’annonçait extraordinaire pour La Pizza de Nico avec des taux de progression, sur le premier trimestre, de l’ordre de 20 à 25 %, comparés à 2019 et des objectifs sur l’année qui devaient se situer entre + 30 et + 35 %.  En cette année anniversaire pour l’enseigne que j’ai créée en 2000 à Bischwiller, en Alsace, nous avions prévu de nombreuses opérations festives qui sont restées plus modestes au regard de la situation même si le lancement des sponsorings du Racing Club de Strasbourg et de clubs amateurs se sont inscrits comme un engagement fort pour la marque. Démarche d'ailleurs inédite destinée, par ailleurs, à créer une vraie passerelle entre le football professionnel et amateur. 

Le réseau, en règle générale, a plutôt bien traversé ces périodes de confinement, excepté pour quelques restaurants situés sur certaines zones retail ou certains pôles d’activité directement impactés par l’absence de flux liés à la fermeture des magasins, des lieux de loisirs dont les cinémas ou encore avec la généralisation du télétravail. Mais la plupart de nos franchisés ont réalisé de très belles performances et, pour certains, de très fortes croissances de plus de 40 à 50 % profitant de l’attrait des Français pour la pizza. D’ailleurs, passé le premier confinement, nous avons très vite retrouvé nos scores habituels. Bien que nous ayons été cette fois-ci mieux préparés, l’épisode 2 du confinement nous a quand même infligé une claque sévère le 29 octobre dernier. Une 2e lame qui a été presque plus brutale que la première car elle ne laissait percevoir aucun calendrier de sortie. Ces dernières semaines, nous en avons profité pour mettre l’accent sur la communication et soutenir l’activité. Presque tout le monde dans le réseau est, cette fois-ci, resté ouvert en réalisant de bons résultats d’ailleurs. Pour nos franchisés plus en difficulté, situés sur des zones de chalandises désertées, il y a heureusement les aides gouvernementales et les fonds d’urgence qui vont leur permettre d’amortir cette période difficile pour repartir ensuite de plus belle.

En quoi cette crise a-t-elle eu des répercussions sur votre business model ?

Si la crise a inversé nos équilibres qui s’appuyaient sur 70 % de restauration sur place et 30 % de livraison, elle n’a pas changé notre modèle mais plutôt accéléré tous les projets à l’étude dans la chaîne. Multicanalité, digitalisation, commande en ligne, livraison ou encore distribution automatique ont été nos grands sujets du second trimestre. Notre expérience en Chine où nous avions ouvert un premier magasin en 2019 nous a permis, par exemple, de lancer rapidement la prise de commande rapide et sans contact, via flashcode depuis la table de restaurant. De même, nos outils de click & collect déjà opérationnels ont accompagné cette montée en puissance de ce nouveau canal de distribution. La totalité de notre carte a été conservée, sans rupture sur les produits, grâce aux relations privilégiées et la fidélité que nous entretenons avec nos fournisseurs : la vingtaine de pizzas généreuses et ultra gourmandes, à base de produits essentiellement frais, si possible bio et AOP, était au rendez-vous au même titre que le rapport qualité-prix très compétitif malgré le différentiel de tarifs pour les pizzas livrées.  

Comment entrevoyez-vous la sortie de crise pour la restauration et quels sont vos projets post-confinement ?

En ce qui nous concerne, et face à la crise économique qui va s’installer, je pense que notre modèle restera préservé voire même conforté par des transferts de clientèle de la restauration traditionnelle vers la restauration rapide. Nous n’avons ouvert que 2 des 8 restaurants prévus qui verront le jour en 2021. L’effervescence qui entoure notre marque et les nombreuses candidatures à la franchise sont des indicateurs rassurants. Les demandes ont triplé ces derniers mois. De quoi nous permettre de miser sur une dizaine de projets d’ici au 3e trimestre 2021. D’ailleurs deux prochaines ouvertures verront le jour dans les semaines à venir à Lunéville et Belfort avec notre nouveau concept relooké. Ce qui est plus préoccupant, c’est pour la restauration plus traditionnelle fragilisée qui, dès le lever de rideau, risque de souffrir cruellement dans les mois à venir. Non seulement les touristes vont se faire attendre, mais il y a fort à parier que les repas et événements familiaux comme les repas d’affaires risquent de sérieusement manquer à l’appel.

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