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Santé à tous !

28 Janvier 2021 - 1849 vue(s)

Faute de conditions sanitaires favorables, la réouverture des salles de restaurant au mois de janvier n’est déjà plus qu’une chimère. Et, vaccinés de l’attente, voilà une nouvelle fois nos restaurateurs piqués au vif ! À l’heure où nous bouclons ce numéro, le secteur n’a même plus une véritable date à laquelle se raccrocher pour entretenir l’espoir… La fièvre est encore montée d’un cran et gare à la contagion à toute la filière. Certains trouveront que l’État est dans son rôle quand il prend des décisions aussi radicales et impopulaires pour stopper l’épidémie. D’autres se demandent plutôt si les restaurateurs ne sont pas les dindons de la farce ! Eux qui, à l’inverse d’autres secteurs jugés hier « non essentiels », n’auront pas eu l’opportunité de profiter des fêtes de fin d’année pour se refaire une (petite) santé. Alors oui, le menu de ce début 2021 a un goût bien amer. Quant à l’addition ? Malgré les aides que le gouvernement devra injecter à plus forte dose encore, accompagnées d’un plan de relance qui s’apparente davantage à un traitement de choc, elle ne passera plus du tout pour de nombreux professionnels déjà ébranlés par une année 2020 apocalyptique. Imaginez-vous : 141 jours sans pouvoir accueillir de clients sur place l’an dernier ! Et le compteur n’en finit plus de tourner…

Il y a pourtant des raisons d’y croire. Dans ce contexte encore il y a peu inimaginable, et face à un horizon qui peut sembler bouché, la restauration rapide a en effet su faire preuve d’une agilité exceptionnelle pour se maintenir à flot, avec une baisse d’activité contenue à - 34 % contre 42 % pour la restauration commerciale dans son ensemble, selon Food Service Vision (voir p. 22). Pas si mal… Mesures de précautions sanitaires, généralisation du télétravail, réinvention du parcours client, toutes ces conditions qui constituent le socle de notre « nouvelle normalité » n’auront eu raison de la résilience et la détermination des chefs d’entreprise du secteur. Plusieurs d’entre eux ont partagé leur expérience au sein de nos colonnes à travers #snackingconnexion (voir p.  14). Tous mettent en avant la montée en puissance du digital, poussée par les moteurs du click & collect et surtout de la livraison, au profit d’une restauration destinée à devenir omnicanale. C’est une certitude, les flux de demain ne seront plus exactement ceux d’hier. Et le vrai défi sera alors d’aller débusquer le client partout où il est, sans rien sacrifier à la notion d’expérience si consubstantielle de nos métiers.

Gageons, alors, qu’il y aura des lendemains meilleurs ! Le dernier été « déconfiné » avait suscité un regain d’espérance devant l’appétit toujours intact des convives pour vivre des moments hors-domicile. Et 62 % des convives se diraient encore prêts à soutenir la restauration, quitte à payer parfois plus cher leurs repas. Le temps venu, ils auront alors plus que jamais l’envie d’être séduits, surpris, cajolés, alléchés, charmés, connectés, engagés… Faisons tout pour être au rendez-vous et, en cela, notre dossier « recettes », partagées dans ce numéro par des chaînes et restaurants indépendants référents, constitue de vraies sources d’inspiration.

En attendant, bien décidée à vous tenir informés de l’actualité de notre branche et des initiatives encore nombreuses menées par les acteurs du food service, toute l’équipe de France Snacking se joint à moi pour vous souhaiter la meilleure année possible. Qu’elle soit le témoin d’une convalescence rapide pour toute la filière ! Nous serons à vos côtés. Alors, on trinque ?

Jonathan Douay

France Snacking Edito

Retrouvez cet article dans le tout dernier numéro de France Snacking  FS 60 qui vient de paraître, feuilletable gratuitement en ligne dès aujourd’hui et dans la boîte aux lettres des abonnés dans quelques jours.

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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