De créativité, le chef Julien Sebbag n’en manque pas, loin de là ! Cet ancien étudiant en école de commerce est passé par Londres puis Tel-Aviv où il perfectionne sa connaissance de la cuisine méditerranéenne avant de rejoindre Miznon puis de créer son propre restaurant « Chez Oim » à l’étage du Bus Palladium. Depuis, sous la houlette de Moma Group, il avait notamment lancé en 2019 sur les toits parisiens des Galeries Lafayette, l’original Créatures doté d’un potager urbain qui achalande l’établissement et même, entre deux confinements l’été dernier, Tortuga touné vers les produits de la mer. Mais confronté comme beaucoup de professionnels à la fermeture de ses établissements, il se devait de se lancer un nouveau défi, toujours dans l’ère du temps. « Les annonces du début d’année laissant entrevoir des perspectives de réouverture très lointaines ont été un vrai électrochoc. J’avais besoin de cuisiner et de faire partager ma cuisine », insiste-t-il. Le sésame, il le trouve alors en créant cette nouvelle offre de street food aux accents méditerranéens, forcément, revisitant l’univers du sandwich. Lancé il y a quelques semaines, Micho et ses fameux "Hallah" à base de pain tressé connaissent depuis un véritable plébiscite sur la plateforme Uber Etats où la marque réalise les deux tiers de ses ventes. Le reste se fait directement en vente à emporter en face du 1 rue de Port Mahon dans le 2e arrondissement parisien.
Car pour confectionner ses sandwichs, Julien Sebbag a investi pour le moment les cuisines du restaurant La Fontaine Gaillon, appartenant à Moma Group et également fermé. « Cela permet de faire travailler actuellement six personnes, essentiellement venus du Tortuga », confie le chef alors que le stand de vente à emporter « près du local poubelle » s’amuse-t-il a été soigneusement aménagé avec une déco fruit de l’univers foisonnant de Julien Sebbag : surf, musique, portrait de Gainsbourg… L’offre est extrêmement soignée et chaque matin, la boulangerie Babka Zane livre 300 pains qui sont écoulés dans la journée.
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Trois recettes de Hallah sont proposées. Comptez 15 € pour les deux sandwichs carnés, le Stew (bœuf longuement mijoté, patates douce, salade de chou rouge, noisettes, persil et thina au paprika) ou le Roast (Poulet rôti au romarin, salade fenouil, radis, oeuf mollet, oignons cébette et aïoli à l’ail noir). Et 12 € pour le Cauliflower végétarien (chou-fleur doré, oignons rouges pickles, pesto d'aneth, menthe, pignons et yaourt grec) alors que le chef planche actuellement à une nouvelle recette printanière.
Le pain, moelleux à l’intérieur, a été spécialement pensé pour pouvoir supporter la livraison. Les sandwichs, très généreux, sont ensuite emballés dans un emballage papier et disposés, le cas échéant, dans une boîte kraft recyclable et identifiée aux couleurs de Micho. A noter que des produits de complément sont également proposés tels que des potatoes rôties au paprika ou un labneh au zaatar. Côté desserts, amenés à évoluer, Micho propose un riz au lait à la vanille et pistache ou un crumble poire-chocolat. « Micho a connu un engouement vraiment incroyable depuis son lancement. Je crois que nous avons réussi à concevoir une offre efficace, à la fois rassurante, goûteuse, gourmande et visible », résume-t-il, alors qu’Uber Eats met bien sûr en avant la signature du chef avec une livraison possible dans les 4 kms autour du restaurant. Si l’offre devait au départ rester éphémère, il réfléchit d’ailleurs sérieusement à poursuivre l’aventure une fois que les restaurants auront rouvert. Reste à déterminer sous quelle forme…