Dans le contexte de crise sanitaire qui a marqué l’année 2020, il semblerait que le modèle de la franchise soit apparu comme un refuge pour les franchisés tous secteurs d’activité confondus. En effet, 67 % d’entre eux estimeraient avoir mieux résisté à la crise qu’un commerçant indépendant selon les résultats partis de l’enquête Kantar pour la Fédération Française de la Franchise et de la Banque Populaire. Cette meilleure résistance est encore davantage revendiquée dans les gros points de vente (85 % des points de vente employant 10 salariés ou plus) et se renforce avec le niveau de chiffre d’affaires (75 % des points de vente réalisant un CA supérieur à 750 K€). Alors que la restauration rapide constituait en 2019 le 2e secteur d’activité le plus représenté parmi les réseaux de franchise en France avec 229 enseignes répertoriées, le fort accompagnement du franchiseur en cette période difficile participe sans conteste à ce sentiment d’être mieux armé pour résister à la crise. En effet, 93% des franchisés tous secteurs confondus indiquent avoir été accompagnés par leur franchiseur. Que cela soit par des communications plus régulières (87 %), la mise à disposition de nouveaux outils (58 %), le développement de nouveaux services pour les clients (44 %) ou encore par des réunions plus fréquentes avec les autres franchisés du réseau (42 %). Dans le secteur des CHR, particulièrement affectés par les mesures sanitaires, ces échanges entre franchisés ont d’ailleurs été encore plus intenses (68 %). Globalement, les échanges au sein des réseaux se sont intensifiés pendant cette période. 91 % des franchisés, quel que soit leur secteur d’activité, ont reçu au moins une visite d’un animateur du réseau, et 25 % déclarent que les contacts avec les animateurs se sont renforcés.
La crise, ce n’est plus une surprise, a également accéléré la transformation digitale au sein des réseaux de franchise. Elle concerne aussi bien la communication externe qu’interne puisque 70 % des franchisés interrogés disent être équipés d’outils digitaux qui leur permettent d’échanger avec leurs pairs, et pour 24 % ces outils ont été installés ou renforcés pendant la crise. De leur côté, les franchisés ont également été proactifs : 86 % ont mis en place des actions spécifiques afin de s’adapter à ce contexte inédit. Si leur premier réflexe a été de maintenir le lien avec leurs clients et de les tenir informés sur leur activité (69 % des franchisés), ils ont également cherché à mettre en place des modes de distribution alternatifs (40 %) pour pouvoir continuer à exercer, notamment dans le secteur alimentaire (77 %). Livraison et click & collect ont ainsi permis à nombre de chaînes de restauration de conserver une part d’activité. A la suite des actions mises en place par le franchiseur ou directement par les franchisés pour faire face à la crise sanitaire, 51 % des franchisés ont pu constater un impact positif sur leur activité, constaté soit immédiatement à la mise en place de ces mesures (14 %) ou quelques mois après (37 %). L’impact positif sur l’activité est encore plus important pour les franchisés du secteur alimentaire (64 %) et ceux réalisant un CA supérieur à 750 K€ (62 %). Ainsi la crise n’a pas altéré la confiance des acteurs concernés en leur modèle. Bien au contraire puisque 87 % des franchisés recommanderaient le modèle de la franchise à un entrepreneur qui aimerait se lancer (95 % même pour les entreprises de 10 salariés ou plus), et 56 % le recommanderaient de façon certaine.