Taster lève 30 M€, lance son App en France et vise 1 000 villes à horizon 2024
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Taster lève 30 M€, lance son App en France et vise 1000 villes à horizon 2024

29 Avril 2021 - 9150 vue(s)
Quelques jours après avoir lancé son application Taster, la plateforme de restaurants digitaux vient d’annoncer une levée de série B de 37 M$, soit 30 M€ auprès de Octopus Venture, Battery, LocalGlobe, HeartCore et Rakuten. Un appel d’air qui va permettre à son fondateur, Anton Soulier, de muscler ses équipes, son marketing et d’accélérer sa conquête de la France, de l’Espagne et du Royaume-Uni.

Les levées de fonds se suivent et se ressemblent avec des montants vertigineux levés par des acteurs de la foodtech en France comme en Europe d’ailleurs. Il faut dire que le secteur a les faveurs des investisseurs. De bon augure alors que la course aux parts de marché est lancée au sein d’un écosystème de la restauration en recomposition depuis un an. Face à la montée en puissance irréversible de la livraison, des dark kitchens et de l’appétit de ses acteurs, Taster, parmi les pionniers des restaurants digitaux, annonce vouloir ni plus ni moins devenir le plus gros groupe de restaurants au monde. Une ambition affichée à la hauteur des enjeux qui se dessinent dans la géographie de la livraison. Après avoir déjà levé 11 M€ depuis sa création en 2017, la startup fondée par Anton Soulier vient de compléter la mise de 30 M€ en série B auprès des fonds Octopus Venture (Secret Escape, Cazoo, …), Battery, LocalGlobe, HeartCore et Rakuten.

1 000 villes et jusqu’à 4 000 licenciés à 2024

Avec déjà une cinquantaine de restaurants digitaux à son actif à Paris, Versailles, Reims, Lille, Bordeaux, Londres et Madrid, Taster a programmé une quarantaine de villes supplémentaires à fin 2021. Si l’opérateur a décidé de ne plus construire ses propres cuisines « fantômes » dédiées à la livraison à l’image du modèle d’origine pour diffuser ses 3 marques historiques Out Fry, Mission Saïgon, A Burger et ses 2 nouvelles Snacksando et Bian Dang, il a dorénavant choisi de proposer son savoir-faire et sa plateforme de marques, à des restaurateurs-entrepreneurs. Même s’il conserve toujours ses 10 cuisines (dont 5 en France) qui servent de laboratoires grandeur nature et de pôles de formation, c’est son modèle, son savoir-faire, sa technologie, son accompagnement qu’il met à disposition aujourd’hui des indépendants. Des professionnels qui peuvent venir implémenter, sous conditions de licence, une ou plusieurs des marques de Taster, au sein de leur restaurant ou d’un local dédié pour optimiser le canal de la livraison avec des griffes aujourd’hui fortes. Et qui le seront d’autant plus avec le plan marketing offensif prévu dans les mois à venir pour mieux faire connaître et aimer, Taster et ses marques. « Nous avons pris une place dominante sur le marché de la livraison et de l’emporté avec de belles positions sur les plateformes. Sur Deliveroo, Taster est n° 3 sur Paris après McDonald’s et Burger King avec plus de 5 000 repas livrés tous les jours », explique le CEO-fondateur de Taster.

"Je crois beaucoup aux modèles hybrides combinant le sur place, le click & collect et la livraison qui permettent d’écraser les coûts et d’optimiser la rentabilité d’un restaurant », Anton Soulier.

Une nouvelle Appli pour commander en direct

Avec son modèle optimisé, la force de ses marques, et son positionnement sur les plateformes, Taster promet aux restaurateurs de belles performances dès le lancement avec des premiers partenaires qui réalisent entre 4 000 et 6 000 € de CA la première semaine. Son approche forfaitisée via un ticket d’entrée et une commission sur les ventes, sont de nature, selon la startup, à valoriser le modèle et réaliser des économies d’échelle, comparé à l’addition nécessaire de coûts pour un indépendant désireux de se lancer seul dans la livraison (entre les frais de commissions des agrégateurs, le marketing, le packaging, les logiciels de gestion…).

 
 
 
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Outre profiter de la relation privilégiée de la plateforme de marques avec les agrégateurs, les restaurateurs devraient aussi pouvoir s'appuyer sur la nouvelle application lancée mi-avril à Paris, après Londres et bientôt Madrid. Un nouveau canal de distribution qui permettra aux consommateurs de commander directement sur Taster, depuis leur mobile, l’une des 5 marques (d'autres arrivent), et de se faire livrer (via Deliveroo) sans payer le coût de la livraison.

"Ce que doit être un groupe de restaurants au 21e siècle, doit appliquer les codes de notre temps, en tirant profit de la technologie".

Et quant à la retombée du « soufflé » qui d'aucuns prévoient sur l'activité livraison après la réouverture des restaurants, Anton Soulier balaie l’idée. « La livraison s’est clairement ancrée dans les habitudes des consommateurs qui utiliseront, selon le moment, leur envie, leur projet, ce canal de distribution comme un autre ». Et de prendre Londres comme exemple où les restaurants ont rouvert et qui, après un léger fléchissement des commandes, de l’ordre de 10 à 15 % la première semaine, a retrouvé un rythme plus ou moins normal de croisière. Une résilience qui permet de confirmer les ambitions de déploiement affichées de Taster dans 1 000 villes en 2024 à travers 3 500 et 4 000 licenciés. Et si cette levée de fonds devrait participer à cette accélération, elle permettra, dans un premier temps de muscler les équipes de techniciens-ingénieurs, qui font passer de 7 à 20 avant la fin de l’année, mais surtout de déployer un large plan de marketing et communication à la hauteur d’un groupe qui se voit déjà tout en haut de l’affiche.

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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