Les annonces d’Emmanuel Macron avaient semé le doute parmi les professionnels des bars, restaurants et autres centres commerciaux. Ceux-ci se demandaient bien comment ils pourraient garantir, d’ici à début août, la mise en règle de l’ensemble de leurs salariés vis-à-vis des exigences du pass sanitaire. Et ils redoutaient ainsi de devoir se séparer de leurs salariés non-vaccinés alors que le secteur du hors-domicile doit faire face à une pénurie de main d’œuvre après les fermetures prolongées pour cause de Covid-19. Invité sur le plateau du « 20 h » de France 2 ce mardi 13 juillet, le ministre de la Santé a annoncé qu’il serait accordé un délai aux salariés de ces établissements recevant du public afin de leur laisser le temps de présenter un passeport vaccinal complet.
« Nous donnons un délai supplémentaire, jusqu’au 30 août, pour que les salariés des établissements accueillant du public se fassent vacciner », a ainsi déclaré Olivier Véran.
Concrètement, cela signifie qu’ils « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a-t-il toutefois ajouté sans détour. Cette tolérance jusqu’au 30 août sera également valable pour les clients, mais seulement pour ceux âgés de 12 à 17 ans.
Les professionnels du secteur du hors-domicile attendent désormais davantage de précisions sur les modalités de vérification des pass sanitaire, de leurs clients comme de leurs employés. Le gouvernement avait laissé entendre, un peu tôt dans la journée, que le client d’un bar ou restaurant qui n’aurait pas son pass sanitaire à compter de début août encourrait une amende de 135 euros. Et qu’un délit spécifique serait proposé dans un projet de loi pour sanctionner les responsables des établissements qui auraient manqué à leur contrôle. Concernant le suivi des salariés, ce projet de loi devrait donner aux gérants des moyens de contrôler l’attestation de leurs salariés et d’envisager des sanctions pour ceux qui contreviendraient à cette obligation de présenter leur pass sanitaire à leurs supérieurs. Devant les questions que cela pose, Olivier Véran a toutefois reconnu lors de son intervention que la loi ne serait probablement pas « applicable à compter du 1er août, il y aura quelques jours de délai ». Point important, également précisé par le ministre de la Santé, le raccourcissement du délai nécessaire pour valider le pass sanitaire après la 2e dose, lorsque celle-ci est nécessaire. « Nous pouvons désormais reconnaître la protection de la vaccination une semaine après la 2e dose », a-t-il assuré alors que ce délai était jusqu’ici fixé à 14 jours. « Attention, pour voyager au sein de l’UE, il faut toujours être vacciné depuis 2 semaines », a-t-il précisé.