64 % des Français approuvent le pass sanitaire dans les bars et restaurants. Des jeunes plus réticents...

N’en déplaise au mouvement des antipass, dont la sixième journée de manifestation aurait rassemblé samedi dernier 175 000 personnes à travers la France selon les estimations du Ministère de l’Intérieur, la mise en place du pass sanitaire pour accéder à certains lieux identifiés recevrait l’approbation d’une nette majorité de Français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié ce lundi 23 août 2021, 64 % d’entre eux approuveraient son entrée en vigueur pour pouvoir consommer dans les bars et restaurants. C’est même 6 points de plus que dans un précédent sondage qui remontait à mi-juillet. Selon cette enquête Elabe réalisée auprès d’un échantillon de 1 002 personnes entre les 19 et 20 août dernier, ce taux d’approbation serait même encore plus important en ce qui concerne l’accès aux lieux de loisirs (72 %, + 6 points également) et pour les voyages longue distance (77 %, + 1 point), qu’ils soient en avion, train ou car.

Un frein toutefois pour la fréquentation des CHR, notamment chez les jeunes

Cette adhésion relative à cette mesure, mise en place après de longs débats parfois houleux au Parlement, diffère toutefois selon les catégories d’âge. "Ce sont les personnes les plus âgées qui y sont les plus favorables : 81 % à 90 % pour les plus de 65 ans", affirme le cabinet d'études à BFMTV. A l'inverse, le taux d’adhésion au pass sanitaire chute sensiblement chez les plus jeunes. Avec 42 % à 53 % d'opinion favorable selon les lieux concernés, les moins de 35 ans, qui constituent le cœur de cible privilégié de la restauration rapide, sont beaucoup plus réticents au pass pour l’accès aux bars, restaurants et à certains centres commerciaux. D’ailleurs, 31 % des Français indiquent avoir déjà renoncé à une sortie où il fallait présenter son pass sanitaire (restaurants, cinéma...). Et cette proportion grimpe même à 53 % chez les moins de 25 ans. A noter que la mobilisation contre le pass sanitaire rencontre toutefois une opposition croissante : 54 % des sondés désapprouvent ce mouvement, soit 6 points de plus que début août, tandis qu’un tiers des sondés (34 %, - 3 points) le soutiendraient.