Alors que la majorité des actifs expérimentent le télétravail depuis maintenant plus d’un an, le gouvernement assouplit peu à peu les mesures et les entreprises peuvent dorénavant accueillir leurs employés dans des conditions adaptées aux règles sanitaires. Si, pour certains, le bureau est synonyme de reprise de la vie «normale», pour d’autres, le retour dans les locaux de l’entreprise s’avère être une étape plus difficile à franchir. 26 % des Français déclarent ainsi « ne pas souhaiter retourner au bureau » selon une étude menée cet été par la plateforme Lightspeed. Il y a cependant un aspect que les Français semblent affectionner dans le cadre du retour au bureau. Toutefois, « après plus d’un an à distance, les salariés veulent renouer les liens, parfois distendus par l’éloignement, et recommencer à travailler ensemble » peut-on ainsi lire dans les conclusions de l’étude. Et pour recréer de la cohésion, plus de la moitié des répondants restent convaincus que partager des repas entre collègues au restaurant permet de rapprocher et souder une équipe. Cela ne signifie toutefois par forcément une explosion promise des fréquentations. Car là aussi, les Français restent pragmatiques. « Malgré cet appétit pour une proximité retrouvée autour d’un repas, 36 % des Français déclarent qu’ils apporteront leur déjeuner au bureau et se restaureront sur place, plutôt que se rendre dans un restaurant ». Cela représente une augmentation de plus de 10 points par rapport à la situation pré-pandémique qui s'expliquerait surtout par l’ancrage de nouvelles habitudes à la suite des confinements et les incertitudes persistantes quant à l’évolution sanitaire. « Consommateurs indécis, désir de retrouver une cohésion sociale et professionnelle, difficultés à recruter, pass sanitaire qui ne fait pas l’unanimité sont autant de paramètres auxquels les restaurants sont confrontés en cette rentrée et avec lesquels ils doivent composer », analyse Laura Stagno, Country Manager France chez Lightspeed.
Lorsque les Français vont au restaurant, l’utilisation de solutions digitales est désormais un critère important : pour 41% des répondants, cette proposition atteste de l'efficacité du service. Les services numériques permettent notamment de réaliser un parcours 100 % sans contact, depuis la commande jusqu’au paiement. Pour 32 % des sondés, la multiplicité de méthodes de règlement qu’offrent ces technologies est un avantage considérable. Aussi, des technologies facilitatrices, telles que les QR codes, qui répondent aux nouveaux besoins des restaurateurs sont devenues la norme et rassurent le consommateur sur le respect des mesures sanitaires. « La numérisation semble être un élément de stabilisation de l’activité. Avec les changements spectaculaires opérés dans la profession ces derniers mois, les restaurateurs pourraient bien nous surprendre dans leur capacité à poursuivre la transformation digitale du secteur », conclut ainsi Laura Stagno.