Le calendrier s’accélère sur le front du réemploi et chacun avance ses pions et tente des solutions dans une économie circulaire qui cherche ses marques à un an de l’application de la loi Agec. Un couperet qui va imposer à la restauration sur place notamment, de nouvelles règles pour les emballages à usage unique qui seront proscrits pour les établissements de plus de 20 places. Un an après l’inauguration de son premier centre de lavage industriel à Neuilly-sur-Marne puis un second à Avignon mi-janvier, la startup française cofondée en 2018 par Emmanuel Auberger, François Satin et Gonzague Gru, et qui avait procédé à une augmentation de capital en mai dernier, vient de passer une nouvelle étape avec cette levée de 4 M€ auprès d’investisseurs dédiés « à impact » et des partenaires bancaires. Une bouffée d’oxygène apportée par Investir&+, la Banque des territoires, France Active Investissement et des investisseurs privés qui va lui permettre de renforcer ses fonds propres pour mieux répondre à la très forte demande d’alternatives aux emballages à usage unique, par le réemploi. Une manière aussi de s’imposer comme acteur incontournable face à des lois Agec et Egalim qui poussent vers une économie circulaire et de préservation de l’environnement.
Aux côtés de ces nouveaux partenaires financiers, Uzaje compte aussi poursuivre ses efforts de R&D mais surtout muscler ses effectifs sur le volet commercial comme industriel (plus de 200 postes) avec la poursuite du maillage du territoire français avec des centres de lavage efficaces au point de vue économique et environnemental. Elle annonce aussi, viser un CA de 40 M€ d'ici à 5 ans avec, dans le viseur, 300 millions d'emballages réutilisables à laver.
Si pour l’heure, aucun nouveau projet d’ouvertre n’est encore annoncé, la startup française a bien précisé qu’elle visait les gros bassins de population et donc les grandes villes telles Strasbourg, Bordeaux, Lyon, Nantes mais surtout qu’elle accompagnerait dans un premier temps, des clients structurants comme c’est le cas à Avignon. Dans les 500 m² du centre, sa première ligne de lavage est opérationnelle depuis quelques jours pour l’entretien des contenants à destination de la Ville d’Avignon mais aussi de la société de restauration, Terres de Cuisine, qui opère en restauration scolaire.