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Six ans après la création du premier New school Tacos à Toulouse, les deux fondateurs grenoblois, Anthony Mazzone et Sélim Jaouadi, passent à la vitesse supérieure. Ils viennent de concrétiser une première levée de fonds de plus d’un million d’euros, auprès d’Inter Invest Capital et FoodXpert. De quoi les aider à financer l'amorce de leur développement, voir plus grand sur le marché du french tacos en plein boom mais surtout, comme le souligne Anthony, de s’appuyer sur une expertise et des compétences extérieures apportées par les équipes de leurs nouveaux partenaires.
Ne dites surtout pas à Anthony que New School Tacos se positionne comme une simple marque de French Tacos. Lui, revendique haut et fort la singularité de son enseigne sur ce segment de la restauration rapide ! Déjà, à la création de la marque en 2016, lui et son ami d’enfance Selim, de retour d’Australie où ils ont acquis de l’expérience, ont voulu une marque différente. A travers le nom, ils revendiquaient à l’époque la nouveauté en restauration rapide sur une thématique naissante, qui plus est à Toulouse, leur fief où ils réalisent très vite un carton en tutoyant les 1,9 M€ de CA. Viennent ensuite un n° 2 à Toulouse, puis Bordeaux, enfin les 2 premières franchises aux côtés de partenaires, « ambassadeurs », comme le précise Antony, à Marseille et Montauban en 2018. La machine est alors lancée et les ouvertures se succèdent en même temps que les deux entrepreneurs cultivent leur positionnement d’ « agitateurs » du French Tacos. Structuré en 4 pôles : la centrale d’achat rachetée en 2019, le concept, le marketing et le développement/animation, New School Tacos avance et mise sur l’innovation et la R&D. En témoignent les propositions culinaires inédites qui viennent ponctuer le développement : les recettes autour du monde, les tortillas colorées aux légumes, les sauces signées dont de nombreuses atypiques, l’apparition des frites de patates douces, le jambon de bœuf séché…
Parmi les mutations qui transforment le concept, les deux associés imaginent en 2019, une 2e marque dans la marque. Ils créent Chillin’Corner, un pôle qui a vocation, au sein des restaurants les plus grands, de rendre plus lisibles et plus riches, toute l’offre sucrée et les boissons gourmandes, notamment autour des gaufres liégeoises, des milk-shakes et smoothies aux fruits. Déployée aujourd’hui dans une dizaine d’établissements, la marque et son offre sucrée élargie, a aussi vocation, sans doute demain, à exister en toute autonomie, sur les réseaux livraison. Puis en 2021, pour répondre à la demande, et explorer de nouveaux sites, Anthony et Selim imaginent deux nouveaux formats en plus du Premium. L’un plus compact de 100 m², l’autre entre 15 et 30 m² en format corner. « Ces deux formats alternatifs vont nous permettre d’élargir nos options d’implantations», explique Anthony qui a ouvert l’an dernier la première dark kitchen à Marseille avant une autre, prévue à Aix-en-Provence en 2022, pour, dit-il, sonder le marché avant d'ouvrir en dur. Est aussi programmé un corner, notamment en mars, au sein d’un food-court à Melun après celui inauguré l'été dernier à la gare de Toulouse.
Après avoir déménagé en janvier dernier leur bureau, leur centrale d’achats et recréé un grand laboratoire de R&D, sur 2 000 m², dans la zone nord de Toulouse, mais aussi bouclé ce premier tour de table autour de nouveaux partenaires financiers, l’équipe de New School Tacos se dit fin prête pour accélérer en France et ailleurs. Sur les 15 ouvertures attendues, 6 sont déjà actées à Melun fin février, Colomiers en avril, Echirolles en mai, Rangueil et Blagnac en mai mais aussi, sont attendues la 2e unité au Maroc (où la chaîne est présente depuis 2020), tout comme les premières implantations en Espagne, Belgique et dans des pays du Moyen-Orient.
La rencontre de la restauration rapide, la boulangerie, la distribution et l'alimentation nomade.
Je participe à l'édition du 7 juin 2022 à Paris
