C’est l’une des marques vedettes du moment. Depuis son lancement à Bordeaux en 2010, l’enseigne de cuisine Thaï qui a d’abord forgé progressivement son modèle, avant d’accélérer en 2015, année du lancement de la franchise, connaît une croissance exponentielle. 14 restaurants fin 2017, 49 en 2019, 86 en 2020, près de 140 annoncés à fin 2021 et près d’une soixantaine en projet en 2022 avec une présence à Londres, au Bénélux, en Suisse et au Moyen-Orient puis des visées en Espagne, au Portugal, en Allemagne ou encore en Pologne. Comme l’explique Kadir Guclu, son président-fondateur à snacking.fr, ce déploiement vient répondre à un engouement marqué des Français pour une cuisine Thaï rajeunie et simplifiée.
"C’est à l’origine une cuisine complexe, par ses saveurs, ses ingrédients et ses recettes, nous l’avons rendue accessible au plus grand nombre.
Pour les restaurateurs partenaires, primo entrepreneurs ou pluri-franchisés, c’est aussi un concept de cuisine de rue, au wok et assemblée aux yeux des clients, qui est bien huilé, facile à s’approprier avec des recettes pointues, qualitatives, à base de peu d’ingrédients. « C’est le résultat de deux ans de recherches et de développements qui ont précédé le lancement en franchise en 2015. Le temps de choisir les bons ingrédients, les bons partenaires et construire les bonnes recettes», explique Kadir Guclu qui a pu ensuite reproduire le modèle avec agilité, et en multiformat (il a aussi ouvert en îlot dans un E.Leclerc au Rennes-Cleunay) autour d’une quinzaine de recettes signatures façon pad thaï, curry, nua kao, beef thaï, loc.... Après avoir travaillé avec la cheffe Nathalie N’Guyen qui a signé de nombreux plats, c’est le chef étoilé français Michel Sarran qui a apporté sa contribution au printemps 2021 avec son magret thaï avant de passer le flambeau au chef étoilé Thaïlandais Chatchaï Klanklong qui a proposé en fin d’année, le S.Y.N (Salmon Yum Noodle).
Cette recette à succès, couplée à une parfaite maîtrise opérationnelle et la rigueur de bien faire, Kadir et ses équipes, ont commencé à l’exploiter sur d’autres marques. Des concepts qui ont mûri depuis de longs mois, ont déjà commencé à ouvrir et qui devraient se développer en cascade dans l’année suivant les codes de Pitaya pour des investissements, tout compris de l’ordre de 2 000 €/m². Après avoir coché la thématique poké avec un premier Poké Thaï ouvert en février à Metz puis celle du smash burger avec Smash Smash à Paris, c’est bientôt au tour d’Anjha, de faire ses premiers pas dans l’univers de la cuisine indienne. Ce sera en mars à Clermont-Ferrand et Lyon puis à Paris-La Défense en avril-mai. « Nous visons une quinzaine d’ouvertures sur chacune de ces marques d’ici la fin de l’année », explique le PDG du groupe qui n’a pas l’intention de s’arrêter là puisque d’autres enseignes verront aussi le jour dont une autour de la cuisine italienne en expérimentation actuellement à Lyon, une autre du poulet frit mais pas seulement. « Et il ne s’agit certainement pas de marques virtuelles issues de quelconques dark kitchens », tient à préciser Kadir. Lui, défend les restaurants physiques qui permettent de développer une réelle expérience clients et un contact avec les consommateurs .
Avec maintenant dans son escarcelle, une brochette de concepts, le groupe GK Invest passe à l’étape d’après. Il ouvrira, dans les prochaines semaines, un premier food court de 400-450 m², dans le centre commercial Westfield de la Défense où seront présentes 4 de ses marques dont Pitaya et Anjha. Un projet imminent qui devrait précéder une autre implantation, cette fois-ci lyonnaise avant l’installation de Monkey Market également au cœur du centre commercial Westfield de Paris-Châtelet. Autour d’une zone d’assise centrale, les clients pourront papillonner d’un concept à l’autre et déguster notamment toutes les nouveautés à venir chez Pitaya dont une gamme de tapas et brochettes thaï ainsi qu’une collection enrichie de desserts. De quoi donner un autre coup de boost au développement du groupe qui mise sur un soixantaine de nouvelles adresses Pitaya et une quinzaine pour chacune des nouvelles marques, soit au total près de 230 restaurants à fin 2022. Une actualité chaude pour le groupe qui n'a pas fini de rebondir...