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Depuis la création de la marque en 1902, à Chicago dans l’Illinois jusqu’à aujourd’hui dans la toute dernière boutique ouverte dans le centre commercial de Belle Epine, l’enseigne n’a presque pas changé sa façon de faire ainsi que la philosophie de sa créatrice Laura Todd. Elle qui a toujours misé sur des produits frais et une variété de recettes authentiques de cookies au cœur moelleux qui ont construit sa réputation. D’abord de l’autre côté de l’Atlantique où ses produits ont été élus "numéros 1" par un jury de journalistes américains. Puis à Paris, après que le français Serge Montillaud-Joyel, ait racheté la marque en 1985 qu'il a installée dans le quartier des Halles.
Pionnière aux US, la marque Laura Tood l’a été de la même manière en France lorsqu’à l’époque (dans le milieu des années 80), ces drôles de gourmandises sucrées débarquent au cœur de Paris. Une fois encore consacrée par un guide français en 1992 pour ses « meilleurs cookies », l'enseigne ouvrira dans l’hexagone jusqu’à 5 boutiques, avant d’être reprise en 2019 par Pascal Campourcy. Un entrepreneur qui croit aux valeurs et au potentiel de la griffe. Au même titre qu’un pôle d’investisseurs dont Olivier Duha, fondateur de Webhelp, Thierry Delaval DG de Loste, Grégory Marciano ex-fondateur de Sushi Shop ou encore Nathalie Balla, présidente de La Redoute avec lesquels il réunira, en 2020, plus d’un million d’euros pour écrire le futur de la chaîne. S’il commence par fermer deux points de vente sur les 6, ce sera pour mieux rebondir ensuite sur les 4 adresses restantes Rue du Four et avenue Ségur à Paris et dans les centres commerciaux de Parly 2 et Velizy 2 avant d’ouvrir rue des Petits Carreaux, Faubourg Saint Honoré, Beaugrenelle puis plus récemment à Belle Epine.
Le changement du territoire de marque en 2021 (et du logo) vont permettre à Laura Todd de s’inscrire dans une nouvelle modernité avec codes très « natures » et artisanaux. « Nous avons conservé la cuisson sur place pour le rappeler », explique Pascal Campourcy alors que tous les cookies arrivent frais et crus tous les jours, du laboratoire situé dans le 7e arrondissement. Un outil qui déménagera en juillet prochain sur un site plus grand (450 m²) dans le 18e arrondissement de la capitale et qui sera ainsi mieux calibré pour servir un réseau grandissant. Etendue entre 2,70 € (le cookie The Original) à 3,90 € (les big moelleux), l’offre couvre non seulement les recettes héritées de la fondatrice mais aussi l’ensemble des références mises en place par le chef pâtissier maison Laurent Martinet qui a rejoint l’aventure Lara Todd en 2020 tout comme le pôle d’associés. Les propositions se sont aussi enrichies d’une glace au lait de Montagu, l’an dernier, façon « Sunday » sur laquelle les clients peuvent ajouter des toppings cookies de leur choix.
Armée, Laura Todd est aujourd’hui fin prête pour viser un développement en franchise en s’appuyant sur des outils et une communication moderne jusqu’au « gifting » avec des boîtes cadeaux pour 4 à 16 personnes. « Les process sont bien calés et automatisés autour d’outils digitaux tels que Zelty, Impulse et Snapshift qui nous permettent d’offrir à nos futures partenaires, non seulement une marque forte mais aussi tout un ensemble de services», ajoute le patron du groupe. Ce dernier mise, outre ses propres boutiques et quelques distributeurs choisis (Bagels & Brownies, La Grande Epicerie Rive Droite et Rive Gauche, Saveurs & Co), sur une quinzaine d’implantations fin 2022 dont ses premiers franchisés puis une vingtaine de nouvelles unités tous les ans.
La rencontre de la restauration rapide, la boulangerie, la distribution et l'alimentation nomade.
Je participe à l'édition du 7 juin 2022 à Paris
